11 Eyes aurait pu être une série sympathique en temps de jachère animesque, une sorte de bouche-trou si vous voulez pour les périodes de disette. Malheureusement, avec Dogakobo comme studio de production, j'avais de gros doutes concernant la qualité de la réalisation de cette œuvre.
Si le pilote de l'histoire reste assez intéressant durant son développement, ce dernier manque de tonus pour nous tenir en haleine tout au long de cette courte aventure. Les rebondissements rencontrés ne m'ont pas semblé intéressants même si le récit se suit sans trop de peine. Ce fut à peu près mon ressenti lorsque je fus arrivé au sixième épisode de cette production. Pourquoi ? Parce que la seconde partie intervient un peu de manière abrupte même si cette dernière demeure beaucoup plus intéressante que la précédente. Qu'à cela ne tienne, elle reste assez confuse à mon gout pour clôturer l'animé de manière bancale.
Techniquement c'est médiocre, autant le chara-design est d'un classicisme affligeant, autant l'animation nous décourage à cause de la faiblesse de son contenu, ça manquait de peps, de tension et d'intensité au niveau des scènes de combat. Autrement la nature et le travail accordé au background des personnages ne sont pas des plus intéressants et pourtant, ils laissaient profiler des choses intéressantes si leur développement avait été un peu plus abouti. Mention spéciale de la niaiserie à la paire Yuka et Kakeru... ils ont assuré.
L'aspect musical est la partie m'ayant le plus satisfait car la BGM essaye d'immerger le spectateur dans l'ambiance que veut dégager l'animé et le résultat est plutôt satisfaisant. A celà viennent s'ajouter aussi des thèmes musicaux convenables pour compléter un panel musical des plus appréciables.
11eyes n'est pas une série médiocre pour son histoire que j'ai trouvée tolérable, c'est plutôt sa réalisation (figurants, mise en scène, technique visuelle) dans son ensemble qui pêche dans une exécution boiteuse.