A voir avant de s'endormir =]

Toshi Densetsu Monogatari Hikiko, ou plus sobrement appelé Urban Legend Story Hikiko, est un OAV de style horreur, entièrement réalisé en computer graphics.

D’une durée de quarante minutes, l’anime nous plonge dans le quartier japonais d’une grande ville (les noms sont sans importance), où le protagoniste aujourd’hui adule nous raconte un épisode marquant de sa jeunesse, alors qu’il était un petit enfant. L’histoire commence par la venue d’une nouvelle habitante dans le quartier, une jeune fille qui emménage dans le lotissement mitoyen du garçon et qui devient par la même occasion une nouvelle camarade de classe dans l’école du quartier. Seulement voilà, cette dernière n’est pas particulièrement appréciée car beaucoup d’élèves la trouve bizarre, différente, et elle devient très rapidement leur bouc émissaire. Dans le même temps, le jeune enfant remarque la présence du fantôme d’une dame décédée, qui semble être ici dans le cadre d’une expédition punitive.

L’idée de réaliser l’anime en computer graphics est intéressante car cela semble être le meilleur moyen de toucher le spectateur. Pour illustrer mon propos, je ne pense pas être la seule à réagir plus intensément face à un jeu vidéo d’horreur qu’un film du même genre. Et c’est exactement le sentiment que l’on a en visionnant cet OAV. Le design est tel qu’on se croirait dans une cinématique de Resident Evil (le quatre, si je devais faire une comparaison encore plus poussée), où l’on s’attend à devoir effectuer des QTE pour éviter les jump scares. L’horreur semble être au centre de l’épisode mais la tension psychologique n’est pas en reste. Maltraitances, harcèlement scolaire, mises à l’écart, aveuglement des adultes … sont les principaux fils rouges de l’anime.

L’esprit vengeur, qui apparaît sous les traits d’une femme aux longs cheveux et émettant pour seul bruit le son caractéristique d’une mâchoire cassée (qui fait évidemment beaucoup penser à The Ring ou The Grudge / Ju-on pour les médias les plus connus ; encore plus si l'on ajoute la fameuse scène de l'ascenseur...), a une place importante mais n’est pour autant pas présent dans un grand nombre de scènes. Comme si le simple fait de connaître sa présence, sans le voir, permet d’être tenu en haleine. Ce qui évite ainsi une répétition rébarbative des scènes d’angoisse.

Somme toute, Toshi Densetsu Monogatari Hikiko est un anime psychologique plus qu’horrifique, qui parvient en peu de temps à bien mettre en avant la personnalité des personnages centraux, grâce à leur petit nombre. On sent véritablement une évolution de leur parcours jusqu’à la fin … et quelle fin mes aïeux ! Je ne vais évidemment pas en dire plus mais le dénouement y est pour beaucoup dans la note que j’ai attribuée à l’OAV.