A vouloir en faire trop, on en fait trop.

Le syndrome Chûnibyô est le thème principal de ce film (tiré du manga éponyme). Bien exploité cela aurait pu donner un très bon film. Effectivement ce thème peut donner des œuvres avec un côté psychologique profond et assez bien foutu ou alors peut être traité de manière humoristique.
Difficile alors pour ce long métrage de faire mieux ou même d'égaler "Chûnibyô demo koi ga shitai", série TV qui sortait un an avant. Là ou ce dernier savait mélanger astucieusement une dose de psychologie, une dose d'humour et une dose de romance, Aura se plante en essayant.

Scénario : On essaye un peu d'humour au début, ça loupe. on enchaîne sur plusieurs phases de drama mal foutu et on fini sur du grand n'importe quoi incohérent, sérieusement je ne spoil rien ici, mais regardez le jusqu’à la fin; vous allez rire (et ce n'est pas l'effet voulu par le film).

Personnages : des stéréotypes purs et durs. Big up au personnage principal qui n'a aucune consistance tant ses différents comportements sont incohérents. Anciennement atteint du syndrome, ce qui lui a posé énormément de problèmes lorsqu'il était au collège. Lorsqu'il s'infiltre la nuit dans son école pour récupérer un cahier, il tombe sur une jeune fille déguisée en magicienne, cette dernière va alors prétendre venir d'un autre monde, et il va la croire sans se poser de questions. Pour ensuite retourner sa veste en lui affirmant avec conviction que ce n'est pas possible et point important, comme tout héros dans son genre, il a des moments bien classe venant de nulle part, malheureusement, à la première menace il brise ce qu'il avait construit pour se montrer bien hypocrite.
L'héroine quant à elle n'a rien de spéciale, elle est atteinte du syndrome et se fait harceler c'est tout, elle n'a quasiment aucune profondeur psychologique, mis à part quand le scénario a besoin de sa dose de drama, c'est à la demande.
Tous les autres personnages sont complètement inutiles et bouches troue, à peine développé. On a donc le prof bizarre totalement irresponsable qui rejette ses responsabilités sur son élève en faisant du chantage, et qui arrive tout de même à se faire passer comme un bon gars... logique (mais vraiment), la bande trop stylée du lycée que tout le monde aime, mais qui sont pour la plupart une belle bande de pauvres mecs/filles remplis à ras bord de superficialité (la vipère aux messes basses, l’ultra-violent, le mec posé qui ne parle pas beaucoup) mais aussi les atteints du syndrome qui représentent la moitié de la classe. Les amis du héros (quasiment inutile) etc. il y en a beaucoup, et ils ne servent à rien.

Les musiques : Elles sont là et passent inaperçu, mais elles font leurs boulots.

L'animation : honnêtement c'est loin d'être du grand art, mais ça se laisse regarder.

Le chara-design : Pareil que pour l'animation, on a eu bien mieux, on a eu bien pire.

Conclusion :

Honnêtement, ça se laisse regarder, et l'on pense tout le long que quelque chose va pouvoir venir redresser la barre, on se dit qu'au moins la fin pourra apporter quelque chose de mieux à ce film, mais voila, cette dernière est encore bien plus mauvaise que le reste du film. ajoutez a ça des personnages inutiles aux comportements inconstants et des séquences émotions et psychologies ratées et vous obtenez le film Aura.
Si vous voulez voir une œuvre traitant plus ou moins efficacement le syndrome Chûnibyô, tournez vous vers Chûnibyô demo koi ga shitai, qui même si il n'est pas parfait, est bien plus abouti et cohérent.

Concernant Aura, regardez le si vous avez du temps à tuer et rien d'autre à vous mettre sous la dent. Il à au moins le mérite de divertir un peu, et d'aider à s'endormir.

Je lui donne 5/10 car c'est pas trop moche et ça m'a diverti un peu. Et mal grès mes propos, l'animation japonaise est capable de bien pire que ça.