Ceci est une critique que j'aurai du écrire depuis longtemps.
L'hésitation, le manque de motivation, le nombre deux cent.
Et la, la musique éclate, pas celle de la série, mais une bien connue de mes oreilles, celle du devoir.
Le devoir non accompli, la honte aussi, trop longtemps le clavier n'avait pas été frappé et la je me retrouve à taper.
Taper sur le clavier j'entend, toi vieux fourbe/vieille fourbe qui en a plein le nez/le piflard. Mais finalement sur ce titre le sujet n'est pas mal tombé.
Il est question d'une histoire méconnue de tous, une histoire qui devait être raconter. Le quartier d'Akihabara, était fut un temps, un quartier mouvementé, un quartier violent.
Jusqu'à l'arrivé de Nagomi.
Quand on parle de Yakuza, vous allez penser homme balafré, tatouages, des couteaux tirés, des gens bétons au pied, jetés dans la baie de Tokyo.
Mmm...
On vous a menti.
On ne vous a jamais dit la vérité. Celle ci était trop choquante pour être racontée. Il fallait le courage du studio P.A Work, de Masui Soichi, pour vous en parler. De ce qui s'est vraiment passé...
Il n'était pas question d'hommes poilus et tatoués, mais de femmes freluchées et culottées.
On vous a menti.
A cette époque, valait mieux bien choisir son restaurant de ramen. D'ancien contractor se reconvertissait souvent dans le service de nouilles sautés. Choisir sa maid, son café, indiquait sa loyauté.
OK DAMANO !!!
Tu foires tes mots, tu te fais sauter.
Nagomi, elle, croyait au rêve, elle l'imaginait. Elle, né à la belle époque, les années quatre vingt, imaginait que tout le monde il était gentil, que tout le monde il était beau. Génération Mitterrand, le mensonge à son plein pot.
Elle a débarqué a Akihabara, toute fraiche d'un diplôme donné par l'état, sa vie d'active démarrait. Et son rêve elle voulait réaliser. Devenir une Maid, une vraie.
Mais la loi anti gang de mille neuf cent quatre vingt douze était déjà passé, le monde avait déjà changé.
Les Zouzous, comme on va les appeler, cette organisation criminelle qui à l'époque comptait plus de membres que l'armée japonaise, avait du se reformer. En essayant de rentrer complètement dans la légalité, elle s'était infiltré dans le domaine du divertissement.
Ah oui, vous êtes au courant.
les Idoles sont tenus par ces gens là. Mais il fallait bien démarrer.
Les bars à maid, n'était pas ce qu'ils étaient. Toi millenium, ou gens d'après, tu la vois devant toi, te faire un goshunjinsama, mais tu ne sais pas qu'à l'époque, le couteau, le Desert Eagle, la Thompson, étaient ce qui remplaçait le moe moe kyuu et ta petite omelette amarouchée.
Bien entendu, tu les avais, les moe moe tout ça, mais à l'époque, tu savais. Tu mangeais, c'était dégueulasse. Et tu la fermais. A l'époque, le moe, était un nom, une idée, une façade.
Une devanture, dans laquelle, le vrai travail se faisait. C'était le début, l'apogée, la fin des années quatre vingt dix.
Plus de cent quatre vingt dix milles elles étaient, oui plus de cent quatre vingt dix milles...
Leurs apogées.
Les Maids étaient là et aucuns codes n'était posés.
Elles avaient... Tout contrôle.
Nagomi, elle, n'avait que le costume, jolie étant, imagerie aidant, un fantasme, elle y était, dès la sortie du lycée.
Dix sept ans, une gamine.
Vous me direz, toi le connaisseur/ la connaisseuse du fond. Pourquoi me parlez d'elle, une noob, une campagnarde.
Elle a du clamser, avant même la fin de sa première année.
Oui, oui, j'suis bien d'accord. A c'te époque, les vraies survivaient, les naives, les fausses, les parvenues, ne duraient point. Sachant que même les tatouées, celles qu'avaient fait leurs armes, qu'avaient servi en prenant pour, en prenant le mitard pour le clan, on s'en débarrassait bien vite.
Mais Nagomi a survécu.
Car le jour de son arrivé, au bar Ton Tokoton, c'était le jour de l'arrivé de Ranko.
Ce jour est gravé dans la pierre, dans toutes friperies, toutes boulangerie, toutes rameneries, toutes épiceries, et tout bars à maid qui se respectent.
Le jour où Nagomi est arrivé est le jour du respect. Mais il est aussi connu comme le jour de la fin des valeurs.
L'année zéro, avant était l'obscurité, le reste étant l'antiquité.
TON TOKOTON DABU !!!
Akiba Maid War est une claque, une surprise, une parodie, une bêtise, mais une histoire.
Celle de l'animation, celle de l'histoire des fans, de notre violence, aussi de notre amour, de notre loyauté, du renouveau, des déboires, et surtout du passé.
Amour, clairement il est présent, prestige de peu, mais de qualité, d'une sincérité, d'un humour sombre, au quatrième tout autant qu'au premier, une ode à l'animation japonaise, un cadeau sincère pour ceux qui l'ont battis ou pour ceux qui l'ont apprécié.
Les années évoqués posent réflexions, l'image même parle, le récit illustre.
Propre, non cela ne l'est pas. Efficace, non plus. Le public ?
Les vrai(e)s savent.
L'animation est devenue handicapée.