"Akira" est un titre particulièrement emblématique, car il a permit à toute une génération d'occidentaux de découvrir l'animation japonaise.
Il faut bien comprendre qu'à l'époque pour nous autres, pauvres gaijins, les dessins animés c'était soit Tex Avery, soit Walt Disney. Donc quand Akira est sorti en France (et je fus l'un des premiers à aller le voir au cinéma), ce fût un choc.
Un choc visuel, essentiellement.
La ville, la nuit, les lumières, le souci du détail dans les dessins. Et la moto de Keneda. Qu'est ce qu'elle m'a fait rêver cette moto, avec sa position de conduite si particulière...
Un choc scénaristique aussi, car jusqu'alors on était habitué à voir des dessins animés pour enfants, genre qui passaient au club Dorothée. Et là on avait affaire une histoire violente, plutôt destinée à un public d'adolescents. Violence, science-fiction, dialogues crus et ambiance techno-punk...
Maintenant avec le recul il faut bien admettre que Akira pèche par un scénario ni forcément très original, ni très riche. Mais du point de vue de la réalisation technique, cet anime reste une référence incontournable.
Un anime qui m'inspire donc d'abord et avant tout du respect, et auquel j'attribuerai une note nettement au dessus de la moyenne, mais pas trop non plus, car depuis Akira, beaucoup d'encre a coulé sur les planches des dessinateurs japonais.