Area no Kishi, après 20 ans les japonais n'ont pas oublié le rêve de Captain Tsubasa !

Avant toute chose, j’aimerais conseiller cet anime à tous ceux qui chercheraient un sentiment de nostalgie. Puis, à tous ceux qui souhaitent voir un anime sur le foot, présenté avec une qualité graphique respectable et récente.

Comme je viens de le dire, la qualité graphique est de bonne facture. En revanche, le dessin en lui-même et les chara design sont rectilignes et assez fades. Ils n’ont aucune dimension, ni profondeur en terme purement visuel, sans compter que l’animation durant les scènes de jeux sont loin d’être dynamiques, comparé à ceux qui a pu être fait en 2012 dans Kuroko no Basket. Hormis les scènes de match, on peut dire que le reste de l’animation est banale et ne risque pas de vous étonner.

Pour les musiques il n’y pas grand-chose à dire. Elles sont là, vous les remarquerez durant le visionnage, mais vous ne vous en souviendrez pas forcément après et quand bien même vous vous en souviendriez, je ne pense pas que vous iriez les chercher sur youtube ou les télécharger sur un site payant (pour ne pas tuer l’industrie des OST).

Laissons de côté ce ton morose, pour parler de ce qui est positif et efficace dans cette série : l’Histoire. Et oui, l’histoire, mais au sens général du terme comprenant l’ambiance et le côté subjectif qui malgré une qualité d’ensemble plutôt médiocre pourrait toucher tendrement votre cœur. Je pourrais déjà expliquer en deux mots la recherche de nostalgie mentionnée dans l’introduction. En effet ceux qui, enfants, auraient regardé Captain Tsubasa, rêvé de parcourir des terrains de foot aussi grands que le Japon et marqué des buts que même les meilleurs joueurs du monde n’auraient jamais pu faire ; vous vous laisserez forcément emporter par ces quelques épisodes qui mettent en scène l’histoire d’un challenger et d’une équipe challenger. Dans la pure tradition du nekketsu sportif la dimension de progression est au centre de tout, et l'on prend vraiment plaisir à suivre notre héros qui bénéficie d’une histoire prenante et c’est là le second intérêt de l’histoire ! Car oui, cette histoire montre que les sentiments tels que l’amour fraternel ne sont pas à prendre à la légère. Même pour moi, qui suis un spectateur glacial et froid envers tous les personnages qui pourraient souffrir d’un trauma psychologique jusqu’à les trouvés pathétiques et ridicules, j’ai été touché dès les quatre premiers épisodes… Je m’en suis vite remis, l’histoire de quelques secondes mais cette base qui est posée m’a énormément plu et permis de continuer cette série d’un pas certains. Après bien sûr, en ce qui concerne la suite attendez-vous à toutes les ficelles scénaristiques classiques employés depuis la nuit des temps, mais qui reste agréable de retrouver lorsque cela fait un moment que vous n’en avez pas vu. Je le dis peut-être un peu trop souvent, mais munissez-vous tout de même d’un peu d’indulgence, on ne sait jamais ça peut toujours servir.

En conclusion, avec un œil avisé il vous faudrait visionner au moins six épisodes pour savoir si oui ou non, elle vous plaira. Et surtout, je pense qu'il faut regarder cette série avec un œil de "grand enfant", sinon l'on perd une part de sa saveur.

Pour ceux qui ne m’ont jamais lu, pour ne pas dire tous sachez que je note sévèrement. (Non pour l’image de celui qui est sévère, mais tout simplement car pour une note sur 10 il n’y pas beaucoup de marges sur l'échelle.)
Donc ce sera un 6,5 qui aurait atteint 7 en notation subjective, mais qui objectivement obtiendra moins.