Et voici donc la troisième saison dans laquelle le spectateur est invité une fois de plus à parcourir les canaux de Neo-Venezia en compagnie d'Akari et ses amies.
Après The Natural qui m'avait charmé par son utilisation du merveilleux, force est de constater que cette suite préfère revenir sur les traces de la première saison, avec un style bien plus terre à terre. Au programme, nos jeunes gondolières vont donc commencer à se poser de nombreuses questions sur leur avenir professionnel et de fil en aiguille approcher à grands pas de l'examen qui fera d'elles de véritables ondines.
Certes, le côté reposant et envoûtant de la série est toujours présent et plaisant, mais les premiers épisodes m’ont paru beaucoup moins recherchés que ce que j’aurais pu espérer, et l’ensemble ne semble retrouver son inspiration et son charme qu’une fois passé la moitié de l’anime, ce qui est un peu dommage.
La faute sans doute à une mauvaise utilisation des personnages secondaires dont l’absence se fait cruellement ressentir sur cette première partie dans laquelle on ne suit finalement que le trio de gondolières, le tout parsemé de quelques rencontres anecdotiques et à la saveur moindre. Je reprocherais également un certain manque de continuité dans ce qui avait été entamé dans The Natural, à savoir l’emploi du merveilleux qui disparaît purement et simplement ou encore les histoires de cœur qui commencent à s’agiter chez nos jeunes demoiselles (on n’a droit qu’à un seul épisode avec Aika et Al…).
Heureusement, la deuxième partie revient pour « relever » l’ensemble (c’est quand même pas Waterloo) notamment en refaisant intervenir de manière moins ponctuelle les autres personnages, à commencer par Alicia, Athéna et Akira qui parviennent presque à elles seules à captiver tout l’intérêt du spectateur. Et bien entendu les trois « présidents » de compagnie continuent d’ajouter une petite touche humoristique plaisante au fil des épisodes.
Techniquement, rien de nouveau à signaler, les décors sont toujours aussi bien traités et la bande-son continue à charmer l’oreille. Mais comme l’anime s’intéresse davantage au parcours professionnel des nos apprenties il prend une dimension moins contemplative et bien que présentes, les vues sur Neo-Venezia se font plus rares.
Pour conclure, après l’excellent The Natural, cette saison fait un peu pâle figure avec son côté plus sérieux et moins envoûtant, comme si les développeurs avaient cherché à montrer que le métier d’Ondine et la vie à Neo-Venezia est loin d’être aussi féerique que ce qu’on aurait pu croire auparavant.
Malgré tout, Aria reste Aria et le plaisir qu’on ressent à visualiser les épisodes reste intact, même si on se fait happer moins facilement par l’ambiance. J’aimerais qu’une nouvelle saison sorte, afin de suivre encore le quotidien de ces demoiselles et de voir comment elles se débrouillent dans leur vie professionnelle (ou non) et comment vont évoluer leurs relations avec les autres personnages. Définitivement, la ville de Néo-Vénézia m’a attrapé dans ses filets et je n’ai plus envie de la quitter…