Critique de l'anime Bakuman. (TV 1)

Une fausse impression de déjà vu - C'est du familier, c'est du basique et de la valeur sûre - comme si la crise économique avait frappé également l'imagination des scénaristes - des collégiens ayant leurs petits problèmes, leurs amours, leurs questions, leurs combats perpétuel de vie. On se concentre sur deux filles et deux garçons, il n'y a pas de triangle amoureux avec une infini combinaison de sentiments c'est déja bon ça! Les personnages principaux travaillent dur pour réaliser leur rêve, nous sommes témoins de leurs craintes, de leurs joies, de leurs peines bref on ne tourne pas autour du pot ce qui permet au lecteur d'apprécier la situation. Les personnages sont confrontés à de réels problèmes de vies. Nous ne nous inquiétons pas des personnages de second plan car ils sont pratiquement inexistant. L'anime se focalise sur l'essentiel et ça on dit oui! yooosh!

On prend note - Le design des personnages est assez fluide. Bref comme toujours les dessins de Tsugumi Oba sont sublimes et parfaitement adapté à l'histoire. On appréciera vraiment le réalisme graphique et la haute gamme de la palette de couleur utilisée. Les futurs lycéen ont l'air d'avoir 18 et 16 ans mais pas 14 et nous serons dans la certidude à comparer leurs visages à d'autres animes du même genre. Les expressions faciales sont totalement figées. Machiro semble, lui, en avoir trois favorites: sourire, triste et sourire triste (cette combinaison marche aussi avec honte). Les personnages sont trop "propres" trop esthétiques et cela manque un peu d'originalité.

Les deux adolescents ne se battent jamais, ne s'insultent jamais, c'en est d'une platitude soporifique. Non content de mener les personnages la perfection ultime du groupe d'adolescent chic, le personnage de Azuki miho parfaite barbie nippone, parle peu - sourit peu - pense peu, très jolie - très intelligente - très nunuche, adorée d'un adolescent frustré de ne jamais pouvoir être son "petit-ami" on pardonnera le terme avant d'être un mangaka... Pour Takagi ca va être très simple, le genre d'adolescent très intelligent, très beau à l'image d'un coureur de jupon manipulateur - mais non! mais non! honte à nous de penser ainsi car dans le manga il se doit d'être drôle, irréprochable et travailleur!

Amnésie rétrograde - Le scénario est très pédagogique avec le but de nous familiariser avec l'univers du manga (recrutent-ils en ce moment à Tokyo?), pour ma part j'ai appris beaucoup sans pour autant m'étaler sur le sujet je dirais que c'était une excellente surprise. Apparement c'est un monde magique dans lequel être mangaka est excitant, là pour le coup c'est un mélange de propagande et la réalité est plus que embellie. Pour faire simple, les auteurs ont fait simple, deux garçons qui ont un rêve devenir mangakas, là on s'enuie un peu, mais cela devient un peu intéressant lorsque se mêlent raison d'amour et concurrence. >> Non... Il faut avouer que la raison amoureuse est très gnangnan et Tsugumi Oba nous a habitué a beaucoup mieux, où sont les tirades nerveuses qui ne retournaient le cerveau, ici c'est bête. c'est gnangnan donc et ça dégouline de partout. C'est dommage et cela gêne la construction d'une belle intrigue, merci d'avoir rajouté les enjeux liés au fait d'être N°1 du Jump sans ça, la trame qui reliait l'histoire s'éffondre.

Un petit d'angle mort par là - Bakuman ressemble plus à un reportage qu'a un anime, l'histoire d'amour n'est qu'un enrobage glacé à la framboise et ce qu'il faut voir derrière c'est l'envers du décors, c'est ce qui se cache derrières les mangas, c'est une critique des méthodes utilisées dans cet univers de la réussite artistique... bref ce qui nous attire vraiment chez Bakuman avouons le c'est son traitement très réaliste des nombreux rouages du métier de mangaka "rendu bien évidemment fabuleux".

Tout ce que l'on peut faire avec un crayon...