Autant le dire tout de suite, je ne suis que très peu familier de l'univers de Monkey Punch et je ne sais pas vraiment situer Bakumatsu Gijinden Roman dans son univers créatif. Du coup, je n'ai eu d'autre choix que de regarder cette série de la TMS sans prendre en compte la relative notoriété de ses différents créateurs et de la regarder en ne m'occupant que de mon ressenti direct.
Ce fut très laborieux.
Tout d'abord, la série faix le choix (intéressant de prime abord) de mélanger un grand nombre d'éléments qui sont normalement censés s'opposer, à commencer par les tons.
En effet, Bakumatsu Gijinden Roman oscille en permanence entre un humour situé plutôt dans la moitié inférieure de l'anatomie humaine et un contexte de misère sociale relativement fort.
De plus, alors que le scénario use à outrance de scène parodiques (références à Sailor Moon, Bioman et tant d'autres), l'ambition d'une intrigue sérieuse et complexe n'est jamais abandonnée. Et c'est là que le bât blesse, car la réalisation n'est absolument pas à la hauteur de cette confrontation permanente des genres et rend le visionnage vraiment difficile alors que la trame générale n'est pas inintéressante.
Autre gros point faible de la série : les personnages secondaires censés supporter la dimension comique de la série. Pour faire bref, ils ne m'ont jamais fait rire, ils ont eu tendance à gâcher tout les rares moments intenses de la série et pour parfaire le tableau, je les ai trouvé particulièrement mal doublés (c'est rare !). Le pire là dedans est que ces personnages n'ont pas vraiment d'utilité dans l'intrigue et qu'ils relèguent au second plan plusieurs bonnes pistes (comme le groupe de policiers) qui auraient pu élever le niveau de cet anime.
Je terminerai par les nombreux anachronismes et grosses incohérences qui auraient dû participer à l'ambiance parodique de la série mais qui ont fini par devenir (dans mon cas personnel) les petites gouttes d'eau ayant fait déborder le vase.
Bref, je ne peux conseiller cette série tant il m'a été difficile d'en terminer les douze épisodes et comme je ne suis même pas sûr de pouvoir le conseiller aux fans de Lupin III, je me contenterai d'inciter ceux qui en ont l'envie à regarder les dix premières minutes du premier épisode, tout à fait à l'image des 3 heures qui suivront.