Baoh est un manga de jeunesse de Hirohiko Araki, mondialement célèbre pour son magnum opus Jojo's Bizarre Adventure qu'il publie depuis plus de vingt ans, et qui connaît un regain de popularité avec l’adaptation ultra tardive de son œuvre en anime et en jeu vidéo. Baoh est lui resté plus anecdotique et on comprend pourquoi.
Cet OAV de quarante-cinq minutes reprend avec ardeur le scénario-type de la série Z : la méchante industrie pharmaceutique utilise des cobayes humains pour expérimenter une nouvelle arme biologique. En l’occurrence, on introduit une sorte de Goa'uld dans le sujet pour le transformer en créature démoniaque quasi-invulnérable. Et lorsque le cobaye principal, Ikuro, s'enfuit dans la nature, une tripotée d'assassins est envoyée le récupérer...
Très vite les codes Araki-esque nous mettent à l'aise ; tenues colorées bariolées, techniques de combat improbables et autres poses over-the-top agrémentent les scènes d'action qui composent 70% du métrage. Particulièrement excessif dans les effets de violence, l'anime se révèle très inventif lorsqu'il s'agit de faire péter la tête des ennemis - après leur avoir dûment sectionnés les membres. Les capacités de Baoh sortent de nulle part et tuent tout suspense quant à l'issue des combats, globalement bien animés par ailleurs.
Difficile de parler d'une plaisanterie comme Baoh avec des arguments sérieux, on va donc s'arrêter là et laisser les amateurs de gore, de poses viriles et d'Araki avoir leurs trois quarts d'heure de fun. Vite consommé vite oublié.