Uchuu Senkan Yamato est une licence culte du space-opéra en japanimation. Depuis 2012 et la sortie de la réédition Uchuu Senkan Yamato 2199 (que je vous invite vivement à regarder), la série a reçu un lifting non négligeable d'un point de vue graphique, avec une nette utilisation de la 3D.
Cette série Uchuu Senkan Yamato 2202: Ai no sentachi (soldats de la passion, donc), est la suite directe du remix de 2012, ayant lui même copié la série originale de 1974. Comme j'étais surpris d'être visiblement seul à avoir vu cette suite de mastodonte, une occasion en or se présentait pour en faire la promotion.
Nous voici donc après les évènements de la saison 1, qui trouvaient une fin pourtant quasi inexploitable.. Et pourtant, le pari fonctionne plutôt bien, du moins au début.
Si le charme de l'épopée originelle résidait avant tout dans le réalisme impressionnant de l'action, dans une pure tradition SF pragmatique et bien romancée, il faut dire que cette fois le studio a décidé d'ajouter des éléments de surnaturel inattendus. Cela étant, on ne peut nier que cela fonctionne bien, pour qui sait faire abstraction de ce qu'il connaît, et c'est avant tout ce qu l'on cherche en visionnant ce type d'oeuvre.
Au niveau technique, la performace graphique et artistique est au niveau des opus précédents, mais sera imbuvable si vous ne tolérez pas l'animation 3D (des éléments robotisés Gatlantis inopportins ayant été intégrés à l'oeuvre.. hum). Dans l'ensemble cela dit, le contrat est bien remplis avec des scènes de batailles gargantuesques, un travail de design très correct et des tableaux spatiaux plutôt très bons.
Même si le scénario peine quelques fois à trouver son rythme, à fournir une cohérence maitrisée et une fin flamboyante, on pardonne ses défauts à cet animé dont l'intention est louable, dont les personnages sont plutôt bien écris, et dont les rebondissements légendaires rappellent les grand moments de 2199. Car la force de ces 26 épisodes, ce sont les quelques flopées de frissons que l'ont ressent dans l'action par l'importance des enjeux, et la petite poussée de larmichette qu'on aurait presque envie de laisser aller jusqu'à son terme dans les moments violons..
Un très bon moment à passer pour ceux qui ont déjà pu apprécier ce monument appelé Yamato. Une oeuvre très visuelle mais pas infaillible, comme un symbole, comme ce cuirassé qui nous fait là un honorable baroud d'honneur..