Sorti en 2019, My Hero Academia – Heroes:Rising est le deuxième film de la franchise. Comme le premier, il s'agit d'une histoire développée en parallèle de la série, et qui n'a aucun impact sur elle
Après avoir reçu leurs permis provisoires, la classe A est envoyée sur la petite île de Nabu, dont tous les héros sont partis à la retraite. Sur place, Izuku et ses camarades doivent assurer l'intérim et agir comme de véritables héros ! Du style recharger la batterie d'un tracteur, être surveillant de baignade, aider un pêcheur à transporter sa marchandise ou retrouver un garçon perdu.
Il se trouve que c'est Izuku qui va partir à la recherche de l'enfant (de son nom Katsuma). Au moment où il retrouve Katsuma, son insupportable sœur lui tombe dessus pour l'engueuler comme un poisson pourri en lui reprochant d'avoir mis 1h à retrouver son petit frère. On a ici un copié-collé un peu grossier du garçon du début de la saison 3, qui ne croyait plus en les héros. Quant au frère, il n'est qu'un prétexte pour ce qui va être la clé de l'intrigue, à savoir son alter, convoité par un nouveau supervilain, Nine.
Si vous recherchez quelque chose d'original ou qui apporte de nouveaux éléments à l'univers de la franchise, passez votre chemin. L'histoire tient sur un bout de papier, elle a autant d'importance que de connaître le nombre de voyelles dans le titre de cette critique.
My Hero Academia – Heroes:Rising est d'abord un film fait pour faire plaisir aux fans. Si vous recherchez un bon gros divertissement, il devrait tout à fait vous convenir. Parce qu'à partir du moment où le supervilain et ses acolytes débarquent (littéralement !) sur l'île, on enchaîne sur quasiment une heure de combats non-stop.
Et Nine, attention, il rigole pas ! Dès sa première apparition, il détruit une ville à lui tout seul. Et là, réaction normale : il est pas un peu trop fort lui ? Comment ils vont faire face à ce boss final qui semble plus puissant que All For One ? Ne vous creusez pas trop la tête, il n'y a pas vraiment de logique. Mais on s'en fout, il y a la baston !
Nine en a donc après le gamin (c'est son vaccin AstraZeneca), Izuku et Katsuki vont faire équipe pour l'affronter. Pendant ce temps, les autres membres de la classe vont devoir s'occuper soit de neutraliser les trois sbires du supervilain (tâche plutôt masculine), soit d'aider la population (tâche plutôt féminine). La deuxième n'étant guère passionnante, concentrons-nous sur la première. Nine est accompagné par 3 camarades, dont 2 sont surtout là pour la décoration. Il en va autrement de Chojuro, monstre de puissance et au look très classe, qui va vraiment en faire baver à ses opposants.
My Hero Academia – Heroes:Rising mérite le détour pour sa réalisation et ses scènes de combat. Excepté la scène d'intro, où l'on sent les CGI par moments, le reste est du très haut niveau. À ma grande surprise, j'ai trouvé que le personnage de Katsuki était vraiment bien développé dans le film, qui fait à ce titre bien mieux que toute la saison 4, où il était cantonné au rôle du râleur de service.
Mais en vérité, ce film vaut surtout pour son final complètement dantesque, qui envoie au tapis tous les combats de la série et fait passer All Might pour un ringard. En 15 min chrono, trois personnages lui volent la place de n°1. Nine n'est plus un humain, c'est un dieu qui fait pleuvoir des éclairs et surgir des tornades de magnitude 12,5. Comment battre un dieu ? Pour Izuku et Katsuki la stratégie est simple: un demi-dieu + un demi-dieu = un dieu, et donc on a toutes les chances de lui maraver sa face !
À partir de ce moment-là, il faut tout oublier, même la série. On passe en mode DBZ, avec kamehameha, cheveux colorés, destructions de magnitude quarante-douze virgule treize et power-up à l'infini. À un moment, j'ai même cru à la fusion !!! Mais bon sang que c'est épique, que c'est génial, on ne voit pas ça tous les jours.
7,5/10, comme le nombre de voyelles dans le titre de ma critique.