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Je n'ai pas grandi avec des consoles de salon à la maison et j'ai donc accroché à la licence Resident Evil assez tardivement. Avec Resident Evil 5 plus précisément, et c'est d'autant plus surprenant que cet opus soit parvenu à me faire adhérer à une série qui n'allait pourtant pas en s'arrangeant. J'ai depuis rattrapé mon retard sur les jeux vidéo précédents et m'occupe à mes heures perdues en visionnant les animes dérivés des jeux (je ne vais pas parler des films lives qui, pour les premiers, restent bons, mais vomissent complètement sur l'histoire originale – je vous conseille bien plus les livres de S.D. Perry qui se boivent comme du petit lait – c'en est fini pour mon petit laïus). Resident Evil: Damnation donc.

Tout en computer graphics, l'anime est monté comme un film d'espionnage plus que comme un film d'horreur. Bien que souvent sanglantes, les scènes d'action servent une finalité et ne s'éternisent pas pendant de longues minutes en souhaitant monter de l'hémoglobine et d'autres fluides indéterminés. Long comme un véritable film, l'aspect CG donne cette impression de regarder une cinématique de jeu tout du long. Mi-inconvénient, mi-avantage, on ne s'attend ni plus ni moins qu'à vouloir effectuer des QTE lors de certains passages; ce qui, fort de susciter l'attention, est un tantinet frustrant quand on se rend bien compte que ce n'est qu'un film et que nous ne sommes que spectateurs.

Je disais précédemment que RE Damnation était monté comme un film d'espionnage (je ne dis pas ça pour la présence des russes ou assimilés), et cela avant tout en termes de scénario. Loin d'être innovant à l'extrême, il a quand même le mérite de tenir la route et le film peut se visionner même si l'on est un parfait néophyte de l'univers Resident Evil. Pour les fans en revanche, ils auront le plaisir de retrouver des personnages illustres de la série, comme Leon ou encore Ada. J'ai noté également plusieurs touches d'humour dans les échanges entre les protagonistes. Pas vraiment des blagues à proprement parler, mais plutôt des phrases bien senties, dites pour décompresser les personnages lors de moments de tension, mais qui évitaient tout de même l'écueil de jeux de mots lourds, et faisaient plutôt sourire.

Rien à redire du côté des génériques et des musiques, qui restent dans la mouvance du grand spectacle à frisson. Resident Evil: Damnation n'est pas un incontournable de la licence, mais il garde le même thème et les mêmes enjeux que les jeux. Il permet une retranscription plus ou moins fidèle de certains passages de l'histoire et des aléas de vie des personnages principaux. Mon petit espoir serait que les producteurs s'intéressent plus aux adaptations de jeux dérivés qui se rapprochent finalement mieux de l'ambiance originelle, comme c'est le cas des deux récents Resident Evil Revelations. Hélas, cela ne semble pas encore être à l'ordre du jour puisque le prochain film sera pour 2017 et nous savons déjà qu'il fera surtout beaucoup de promotion pour l'enseigne Ducati ...