Roberta’s Blood Trail : Ca y’est la bonne est en pétard et ça va chier des obus !
D’habitude les oavs ne font pas vraiment honneur à une série ou à un manga, oui bon c'est uniquement d'après mon expérience mais ça se généralise bel et bien en fin de compte. C’est donc dans cet état d’esprit que j’ai abordé Roberta’s Blood Trail, même après les deux très bonnes saisons de Black Lagoon.
Cet oav commence très fort en reprenant les éléments d’un des arcs de la première saison, Roberta, la bonne des Loveless. Si j’ai été absolument charmée par l’aspect technique qui conjugue maitrise totale de la réalisation et mise en place d’un engrenage qui structure la série avec justesse, je pourrais attribuer la même valeur qualitative au visuel, une animation soignée beaucoup plus fluide et plus vivante, quelque chose qui met en relief la bouilloire vivante qu’est Roanapura. Ce qui est nouveau et étonnamment bien ficelé ce sont les intrigues politiques (menaces gouvernementales, assassinats, interventions d’agence de renseignements) qui confèrent à la série un tout autre aspect, quelque chose qui dépassent les personnages eux-mêmes et met en jeu leurs vies de manières plus réelles donc plus crédible, stratégie mafieuse, courses poursuites, affrontement, ça claque de partout, ça gicle, ça explose, c'est fichtrement intense, ça hurle enfin bref... Tout ce qui faut de visuel et de sonore possible pour vous permettre de passer un bon moment au cœur de l’action. Les même ingrédients de Black Lagoon mais beaucoup plus dopés.
Si les autres épisodes ont fait dans le soft, cet oav véhicule une tension beaucoup plus palpitante, j’ai parfois eu l’impression de visionner un épisode de Hellsing Ultimate. Cette réalisation va plus loin encore, entre le questionnement de tout un chacun sur sa place et ses propres choix, on découvre un Rock qui se fond peu à peu dans les ténèbres de Roanapura, une Revy qui dévoile un peu plus ses propres faiblesses, des antagonistes motivés par la volonté de conquérir de nouveaux territoires et d'assoir leur domination.... Et dans le cœur de cette marmite un travail psychologique sur des liens qui ne sont pas supposées exister dans ce monde.
Ce que je reprochais à la série en général, c’était ce manque de rythme et de trame principale, pour lier tous les épisodes. A mon sens la ville elle-même est le personnage clé. Cet oav est complet du début à la fin et se visionne au mieux comme un bon film live avec tous les ingrédients nécessaires présents pour en garantir le succès.
" ... Qu'est-ce qui est mieux qu'une bonne en pétard? Mmmh?
Une bonne en pétard complètement barge qui jubile avec un bazooka pointé sur vous ... "