Quand j'ai appris, sans grande surprise, qu'un film de la licence Bleach, j'ai levé les yeux au ciel. Un shonen-baston fleuve , une licence aussi juteuse, ne poussent pas forcément à beaucoup d'efforts de la part des studios. Mais Studio Pierrot, avec les films Naruto, a montré un certain talent à décevoir des attentes aussi basses. Il faut saluer une persistance croissante dans la médiocrité. Mais les HS de la série Bleach sont bien au delà des HS de la série Naruto, je dirais même qu'ils arrivent même parfois à surpasser le manga. Cet axiome plein d'espoir allait-il se vérifier une nouvelle fois arrivé sur grand écran ?
Vous entendrez (ou lirez) bon nombre de critiques qui diront que Memories of Nobody est un mauvais film parce qu'il n'y a pas de combats. Vous n'avez qu'à regarder plus bas. Je leur réponds Memories of Nobody est un bon film parce qu'il n'y a pas de combats. On ne peut pas dire en effet que le rythme soit très enlevé. Les fans devront prendre leur mal en patience et attendre les vingt dernières minutes pour voir tout le monde se lacérer la tronche à coup de sabres.
Mais je salue des deux pieds la prise de risque : ce film ne peut pas être catalogué dans la veine baston ; c'est un tranche de vie (dites slice of life si vous voulez être dans le coup) ! L'introduction d'un nouveau personnage féminin rafraichissant (et qui ne fait pas du bonnet F pour une fois), une sorte de romance non dite, un rythme posé, des histoires annexes : tous les codes du genre sont là. Rajoutez à cela une bande-son de qualité et je ne pouvais que craquer. Je comprends la frustration de certains mais j'aime la surprise. Je regrette presque les combats rajoutés à la va-vite, qu'on sens presque comme une figure imposé pour éviter de se faire lyncher.
Ma note pourra vous surprendre au premier abord. On est bien loin d'un Kon on est bien d'accord, mais dans le cadre de la licence Bleach, ce film est une brise fort agréable d'autant plus qu'elle nous prend de court.