Pour être franc, cette critique est la plus difficile que j'ai eu à écrire par le passé. Imaginez qu'une licence, que vous avez découvert par hasard et que vous portez dans votre cœur comme la meilleure que vous ayez eu à regarder, vous offre, pour ses dix ans, une série d'OAV hommage à la saga. Vous êtes d'abord transit d'émotion, puis de joie... Puis vous regardez ces OAV. Et là, c'est la chute aux enfers.
Je ne m'attarderai pas trop sur le graphisme et l'ambiance générale qui ont fait le charme d'Hinamizawa car, ici, la technique est améliorée et on a le droit à un travail de qualité, tant au niveau de la finesse des traits ou des expressions, mais aussi dans le rendu du décor. Là, je l'admets, la réalisation a fait un travail formidable quant à l'hommage. Par contre, je ne pardonne absolument pas à 07th Expansion d'avoir cautionner cet OAV.
Historiquement, les OAV d'Higurashi étaient découpé en deux parties : le premier et dernier épisode étaient du fan service pur et dur, avec des demoiselles en maillot de bain, dans des tenues un peu légères. Quant aux autres épisodes, ils constituaient une histoire à part entière, comme Rei qui a une approche philosophique et éthique de l'intrigue d'Higurashi. Ici, rien. Mais quand je dis rien, c'est que rien n'est bon à prendre !
Ce qui m'avait charmé dans la première saison, c'était ce mélange malsain entre le design simple et mignon et le gore environnant auxquels s'ajoutaient une vraie intrigue et un mystère à résoudre. Mais il semble que cette époque soit révolue car les quatre épisodes sont consacrés à des histoires légères et sans importance pour le mythe Hinamizawa. Sérieusement, il faudra tout un épisode pour comprendre que les trois adolescentes sont toutes amoureuses de Keichi et que ce dernier doit finir par choisir ? Mais ça fait 50 épisodes qu'il y a ce carré amoureux ! C'est malheureusement ça que je trouve triste dans cet anniversaire : on rend un petit hommage à ceux qui aimaient le côté bon enfant et qui sautaient les parties plus crues et gore au détriment de ceux qui aimaient la série pour son ensemble. Et au lieu d'adapter des arcs existants et intéressants (oui, je te fais de l’œil Yoigoshi-hen), on nous sert une soupe de fleurs et de rose bonbon avec un opening qui donnerait presque envie de regarder les premières saisons pour le côté kawai qui suintent par tous ses pores.
Pourquoi je n'adresse pas un 1 ? Tout simplement parce que je dois avouer que la réalisation à bien fait son boulot et que le dernier épisode a essayé, en vain, de rallumer la flamme en moi. Malheureusement, Higurashi est mort pour moi, et c'est tant mieux !