Isekai wa Smartphone to Tomo ni, un anime qui aurait pu être réussi, d'ailleurs on va faire assez court parce que l'animé n'est pas très fourni donc il n'y a pas grand chose à analyser. Dieu a tué Toya, notre héro, par inadvertance et pour se faire pardonner il le ressuscite dans un monde parallèle, un monde où existe la magie avec un coté très médiéval fantastique. Mais le petit bonus c'est qu'il l'a ressuscité en mode ultra cheaté. Renforcement physique, maîtrise de toutes les formes de magie, son smartphone , bref Tôya se retrouve à roxer du poney comme on dit dans le milieu.
Personnellement je n'ai rien contre un héro totalement cheaté, dans one punch man ça fonctionne très bien, mais si on ne peut jamais, à aucun moment, douter de la capacité du héro à se sortir de quelques situations que ce soit, il faut que la réalisation et le scénario mette l'accent sur autre chose. Isekai wa smartphone to tomo ni a choisit d'en faire une comédie/harem. Sur le principe je n'ai rien contre dans la limite ou c'est bien raconté. Sauf que ça ne l'est pas vraiment.
Le plus gros problème de l'animé vient de son rythme. C'est très lent. En 12 épisodes il se passe pourtant beaucoup de situations différentes, on rencontre plein de personnages, il y a des phases de combat, de recherche, d'exploration. Pourtant ça ne s’enchaîne pas très efficacement. Concrètement pour moi, le scénario de cet animé équivaut à un acte 1. On nous présente un univers avec ses lieux, ses règles, ses personnages. Tout ça c'est bien beau, le souci c'est que ça décolle pas derrière. Il n'y a pas particulièrement de fil rouge, pas particulièrement de quête à accomplir ni de but à suivre. D'aucun me répondront que c'est un trait propre au slice of life, on suit un moment de vie d'un personnage ou de plusieurs. Mais même dans un slice of life basique, prenons par exemple celui d'un club de lycée, il y a un but, un festival, un concours à gagner, un tournois de quelque chose. Ici non, on suit Toya et son harem vadrouiller et réaliser des petites quêtes à droite à gauche, rendre des services, découvrir des lieux. On passe tout l'animé à attendre l'élément déclencheur, la péripétie qui fera passer tout le truc au rang supérieur.
Sauf que non, on est juste en présence d'un harem. Je me répète mais je n'ai rien contre les harems par principe, mais un animé dont le seul but est d'être un harem ça ne fonctionne pas parce que collectionner les filles c'est un objectif dans un eroge, pas dans un animé. Donc même si l'humour présent aide à faire passer la pilule ça ne suffit pas à en faire un scénario. D'ailleurs un petit mot sur l'humour, le coté très 1er degré du héro qui gère toutes les situations à priori très complexes en 8 secondes grâce à ses pouvoirs démesurés c'est drôle au début, mais à terme c'est trop répétitif pour être efficace.
Bref, sans aller parler d'une perte de temps, on est malheureusement en présence d'un animé qui se rangera très vite dans la case des "aussitôt vu, aussitôt oublié".