Après un Wicked City ma foi fort sympathique, je me suis attaqué à Demon City Shinjuku, une OAV d’1h20 assez similaire qui porte elle aussi le sceau de Kawajiri. Le scénario ne brille pas par son ingéniosité mais fonctionne plutôt bien. Charmé par une demoiselle en détresse, un lycéen se retrouve subitement embarqué dans une chasse à l’homme en territoire hostile. L’objectif ? Eliminer Levi Ra, un homme vendu à la cause des démons qui tente d’ouvrir un portail vers une dimension maléfique. Evidemment, le bad guy se planque au cœur d’une cité en ruine peuplée d’êtres peu portés sur l’hospitalité.
Une fois de plus, Madhouse nous livre une oeuvre très soignée techniquement, avec une animation surprenante pour l’époque (1988). Les quelques passages orientés action comme l’affrontement entre la démone rousse et l’homme lanceur de couteaux laissent ainsi une très forte impression. En revanche l’aventure est relativement avare en monstruosités, contrairement à Wicked City. L’atmosphère de ce Demon City Shinjuku reste intéressante mais la composante purement horrifique est finalement assez peu marquée. La scène de la petite fille cherchant sa mère est à ce titre un peu décevante… malgré une conclusion presque poétique repompée (?) dix ans plus tard dans le film live Ring.
Demon City Shinjuku est une OAV attachante et plutôt inspirée, mais elle pâtit d’un manque de rythme et d’une certaine timidité dans sa façon d’aborder l’horreur. Pour les curieux !