C’est avant tout un shojo-ai (ou plutôt un yuri) qui mêle de la magie et du mecha. Un mélange pareil ça pourrait faire peur, mais Kannazuki no Miko s’en sort pas trop mal.
Mais commençons par le commencement. Himeko est a priori le personnage principal, en tout cas c’est elle que l’on voit le plus souvent. C’est une jeune lycéenne sans tempérament, assez discrète et qui se repose beaucoup sur les autres. Et pis elle est un peu bête et longue à la détente, comme on dit. Mais heureusement, elle va évoluer (un peu), et c’est elle qui est au cœur du triangle amoureux.
Dans Kannazuki no Miko, on a un triangle particulier puisque ce sont une fille et un garçon qui sont attirés par Himeko. La première c’est Chikane, qui est assez différente d’Himeko : disposant d’un caractère fort, elle est un peu la vedette de l’école, étant douée dans de nombreux domaines. Le second, qui se nomme Souma, lui ressemble pas mal dans son tempérament et dans ses qualités.
La rivalité entre Chikane et Souma rythme implicitement la première moitié de l’anime, bien qu’il y ait également l’histoire avec les Orochi, mais j’en parlerai après. À partir de la deuxième moitié de Kannazuki no Miko il y a un tournant dû à l’attitude d’un de ces trois personnages, et cela ne va véritablement s’expliquer que dans les deux derniers épisodes.
L’intrigue repose sur un combat entre deux divinités : Orochi (le méchant), et l’autre (le gentil-dont-je-me-souviens-plus-le-nom). Le premier veut détruire le monde et s’appuie sur huit disciples, qui sont appelés également Orochi. Pour le combattre, le second compte sur deux prêtresses qui sont bien sûr Himeko et Chikane. Jusque-là rien de très original. Mais en fait les choses vont beaucoup évoluer, d’abord à cause de l’identité de Souma, qui va se retrouver pris entre les deux camps. Et puis il y a ensuite la deuxième partie de l’anime, assez différente de la première.
Tout ceci fait que les huit Orochi sont peu développés et font des méchants assez ridicules, à part peut-être pour le n° 1, qui a une certaine importance. Le mecha reste très secondaire : normalement, chaque Orochi dispose d’un mecha, mais en fait certains ressemblent surtout à des vaisseaux. Les combats sont bien animés, mais trop courts.
Bref, Kannazuki no Miko est d’abord et avant tout une romance qui repose sur la relation entre Himeko et Chikane, relation qui va pas mal évoluer au cours de la série jusqu’à la fin que se veut comme une sorte d’apothéose.
Avant de conclure il me fallait parler de l’OST, parce que c’est peut-être ce que j’ai préféré dans cet anime. J’ai trouvé l’opening et l’ending très bons, habituellement même quand j’aime bien je les passe sauf une ou deux fois, mais là ça a été moins le cas. Sinon, les musiques sont plutôt douces et deviennent plus rythmées lors des moments d’action.
Points forts :
=> La bande-son
=> Une belle fin
=> Bon yuri et peu d’ecchi
=> Le chara-design
=> Chikane tire bien à l’arc
Points faibles :
=> Du mecha et de l’action ? La bonne blague !
=> Himeko qui passe son temps à pleurer (pas loin d’une fois par épisode)
=> Et puis sa voix : quand elle part dans les aiguës, ça fait mal aux oreilles
=> Une première partie répétitive…
=> … et une deuxième qui peut dérouter
Kannazuki no Miko ne m’a pas enthousiasmé comme la personne ci-dessous, mais ça reste quand même un anime honnête, que je trouve meilleur que Blue Drop. C’est finalement une romance classique, avec des ingrédients originaux.