Critique de l'anime Détective Conan - Film 01 - Le Gratte-ciel Infernal

» par Deluxe Fan le
23 Janvier 2011
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Pour célébrer la quinzième année de diffusion de l’animé Détective Conan à la télévision japonaise, voici une rétrospective des films animés Détective Conan, qui se voudra critique mais aussi pédagogique envers ceux qui ne seraient pas familiers de cet univers (honte à eux). On commence tout de suite.

Détective Conan, le film 1 : Peur sur la ville

« L’histoire de Conan est celle d’un lycéen, Shinichi Kudo, détective amateur et fils d’un écrivain de romans policiers. Habitué à aider la police dans ces enquêtes, il va par malheur tomber sur plus fort que lui lors d’un rencard avec sa… euh… son amie d’enfance, Ran Môri. Il va en effet être agressé par des hommes mystérieux qui vont lui faire avaler un poison qui aurait normalement dû le tuer, mais qui va avoir l’effet surprenant de le faire rajeunir.

Mais Kudo conserve sa mémoire et ses capacités. Il trouve de l’aide auprès d’un ami de la famille, le prof. Agasa, qui lui conseille de changer son identité. Surpris par Ran, qui le recherche, il s’invente un nom sorti de nulle part, Edogawa Conan, contraction d’Edogawa Ranpô et Sir Arthur Conan Doyle, deux grands écrivains de romans policiers. Finalement Ran, touchée par la ressemblance frappante entre Conan et Shinichi (^^’), décide de l’héberger chez elle. Ce qui va donner la plus grande relation shotacon de l’histoire du manga, mais passons. Ce qui importe c’est que le père de Ran est un détective privé. D’abord médiocre et inconnu, ce détective nommé Kogoro Môri va acquérir une célébrité nationale puisque Conan va progressivement l’aider dans ses enquêtes, de manière anonyme. Tout en recherchant activement ceux qui sont responsable de son état, regroupés sous le nom de l’Organisation. »

Ce que je vous explique là, qui recouvre à peine le premier tome, est amplement suffisant pour comprendre le premier film, d’autant que dans chacun d’entre eux débute par un récapitulatif succinct.

Le film débute par une enquête. Une enquête comme Conan en a fait plein et continue d’en faire. Un meurtre, un code secret à déchiffrer, une fléchette tranquillisante, un détective endormi, un nœud-papillon modulateur vocal, un coupable arrêté. Ce qui est intéressant avec cet incipit, c’est qu’il fait le lien avec la série télé dont il reprend tous les codes : cette musique jazzy, ces graphismes années 90 qui sentent le vieux, ce chara design authentique garanti sans conservateur… Un vent de nostalgie me frappe ne pleine poire : c’est moi qui revient en enfance.

Après cette introduction accrocheuse, l’histoire se met en place. Alors que Conan relève le courrier adressé à Shinichi (c’est-à-dire lui-même), il découvre une invitation qui lui est adressée par le célèbre architecte Moriya Teiji. Pour y aller, Conan contacte Ran par téléphone en utilisant son nœud-papillon pour se faire passer pour Shinichi (méthode employée très souvent dans le manga) et lui demandant d’y aller à sa place, et en emmenant Conan (c'est-à-dire lui… vous suivez ?). Celle-ci accepte, mais en échange elle veut que Shinchi lui promette d’être là pour un rencard prévu le 3 mai. Elle lui demande également quelle est sa couleur préférée, ce à quoi Shinichi répond « rouge ». Pourquoi le 3 mai ? Pourquoi la couleur rouge ?

Peu de temps après, un anonyme appelle Shinichi/Conan en lui affirmant qu’il a volé une grande quantité d’explosif et qu’il compte faire péter la ville… Conan se rend vite compte que la personne au bout du fil ne rigole pas, et qu’il tient tout Tokyo en otage ! Commence une course contre la montre…

Qui est ce fou de l’explosif ? Quelles sont ces intentions ? Et pourquoi prévenir Shinichi Kudo ? Se peut-il que ce soit à cause de cette vieille affaire, durant laquelle le détective lycéen parvint à démontrer la culpabilité du maire de la ville ?...

Ce qui fait l’intérêt du film, c’est que je l’ai trouvé dense. Pas de temps mort, à partir du moment où Conan reçoit l’appel du mystérieux poseur de bombes, c’est action non-stop. Conan va ainsi faire exploser un avion dans un parc pour enfants ; il va faire sauter un panier de courses après s’être engagé en skate-board sur l’autoroute ; il contribuera à empêcher des explosions dans le métro de Tokyo ; il se retrouvera coincé dans un centre commercial en train de s’effondrer. Que du bon, si on occulte le fait que c’est bien d’un garçon de sept ans dont on parle…

Alors bien évidemment, ne cherchez pas la moindre crédibilité dans un Conan ; ne cherchez même pas à être surpris par la tournure des événements, archi-prévisibles. Mais c’est ce côté improbable qui fait la marque de la série : c’est pour ça qu’on l’aime. Et puis le mobile du crime… J’ai l’impression que c’est la dernière chose à laquelle on pensé les scénaristes, tant il est ridicule et improbable.

Ce film a un autre intérêt, en ce qu’il pose les bases que suivront la plupart des futurs films Conan. Les films Conan se caractérisent par une prédominance de l’action sur l’enquête policière classique. Ce qui est dû au format film qui ne permet pas de développer des intrigues trop complexes (aucun film Conan ne dépasse les 1h30). Aussi chaque film contient, marque de fabrique de la licence, des énigmes à base de kanji, hiragana, katakana, furigana, pipicaca, et autres subtilités de l’écriture japonaise. Personnellement ces trucs me laissent de marbre mais les connaisseurs de la langue peuvent y trouver de l’intérêt. Rien de bien illogique, Détective Conan est le manga populaire par excellence au Japon, et l’anime est depuis quinze ans en tête des audiences. Et puis, autre élément récurrent des films Conan, les EXPLOSIFS. Vous allez en bouffer, des explosifs.

Ce film constitue aussi la première apparition de l’inspecteur Shiratori sur le devant de la scène. Ce personnage a en effet été créé spécialement pour l’anime, pour les films plus précisément, et il a fini par s’imposer comme personnage récurrent du manga. Ce qui prouve l’étroitesse des liens entre la version papier, la version télé et la version cinéma de Conan.

Bref, ce premier film en impose par sa fidélité à l’univers et au style de la série télé, telle qu’elle me marqua dans les années 90. Rempli d’action et d’émotions, fonctionnant sur la base du WTF permanent, il reprend à la perfection l’esprit de Détective Conan. Si vous êtes fan, ne passez pas à côté. Pour les autres, il représente une porte d’entrée accessible à l’univers. Testez pour voir.

Les plus

- Le premier film Conan !

- Ultra fidèle à l'ambiance de la série à ses débuts

- pas mal de suspense et d'action

Les moins

- Méchant ridicule

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Deluxe Fan, inscrit depuis le 20/08/2010.
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