Dans le but de vous donner envie de voir ce film, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est de ne pas tenir compte du nom de la série dont est tiré ce film pour les réfractaires, mais de le prendre plutôt comme les prémices d'un Summer Wars. Avec aux commandes le même réalisateur, les ressemblances entre ces deux long-métrages ne s'arrêtent pas au chara-design, l'évolution de la situation avec la menace grandissante provenant d'Internet sont autant de points communs qui peuvent attirer votre attention.
En effet, le scénario prend place peu de temps après la première saison de la série (qui au passage n'a pas besoin d'être visionnée pour comprendre, voire même accrocher au film). On retrouve tous les personnages de cette même saison, bien que finalement seuls trois d'entre eux jouent un véritable rôle, les autres faisant plus de la figuration qu'autre chose. Ainsi donc, alors que tout semble calme un peu partout dans le monde, apparaît un oeuf sur le réseau qui très vite va éclore et donner naissance à un Digimon qui par jeu va se nourrir de toutes les données qu'il va croiser puis grandir, grandir jusqu'à atteindre un niveau bien au delà de ce à quoi Taï et Izzy s'attendait. S'en suivent plusieurs péripéties prévisibles mais bienvenues pour un superbe bouquet final.
Bien entendu, nous trouvant dans un Digimon, nul besoin de consistance psychologique n'est requis mais on s'attache sans déplaisir aux différents protagonistes souvent placés dans des situations assez cocaces (qui ne sont sans me rappeler Summer Wars déjà mentionné). Sans oublier les Digimon et leurs visages toujours aussi...monstrueux. D'ailleurs ça fait plaisir de voir que, contrairement à la série, ils n'hésitent pas à se digivolver rapidement, comprenant la gravité de la situation.
L'animation et même l'aspect graphique en génral fait clairement partie des points forts de ce film. Prenant un chara-design inhabituel par rapport à la série, la patte Mamoru si vous préférez, simple et efficace, nos personnages tous commes les monstres sont animées de belle manière et le film fait encore très bonne figure malgré ses 11 ans d'âge. Les passages sur la toile se font d'ailleurs, toujours pour reprendre cet exemple, de la même manière que Summer Wars, c'est à dire dans des décors très colorés, pimpants, sans jamais agresser l'oeil. Les combats, bien que courts, sont plutôt sympas à suivre, mais ce n'est clairement pas l'intérêt principal de ce film.
Musicalement, le film se démarque encore une fois de la licence dont il est extrait pour nous proposer du (très) bon travail, mais par intermittence, nous sommes la plupart du temps seulement confrontés à la voix des personnages. Après, sur un format de 40 minutes, ça reste pardonnable et ça n'a pas franchement altéré mon egouement.
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Peu de choses à redire donc, ou tout du moins peu de faits imputables à cette production de très bonne facture qui partait pourtant sans prétention aucune. Fan ou non de Digimon, je vous conseille vivement de jeter un oeil à ce second film qui vaut le détour.