Dès le début on commence par une belle invraisemblance : une jeune fille ne connaissant rien aux eroges et aux mangas, et ne voulant vraisemblablement pas en apprendre davantage à leur propos décide de se lancer dans la « fabrication » d’un doujin. Mais on se rend compte par la suite que l’idée de départ n’est pas si bête que ça et a le mérite de faire sortir une multitude de quiproquos faciles à mettre en place quand on se trouve en face d’une demoiselle bien prude rougissant pour un rien.
Niveau trame de l’histoire on ne peut pas dire que les scénaristes s’y soient cassés les dents, les obstacles des premiers épisodes sont les mêmes (à quelques variantes près) que ceux des derniers épisodes. La courte durée des épisodes (à peine une dizaine de minutes quand on retire l’opening et l’ending) est quant à elle une option à double tranchant : dix minutes c’est assez peu, ce qui pousse à une certaine rigueur pour maintenir un rythme soutenu, donc pas de perte de temps inutile. Mais dix minutes c’est aussi très peu pour pouvoir développer une idée ou une mini-histoire dans l’histoire elle-même comme c’est généralement le cas dans d’autres animes aux épisodes d’un vingtaine de minutes, sans que l’on soit pour autant largué dans des rebondissements et des trépignements à n’en plus finir.
Même si c’est la plupart du temps un bon point j’aurais tendance à reprocher à DW une trop grande faiblesse dans un scénario qui reste rectiligne au fil de l’avancée des épisodes. Il y a donc un but principal, celui de Najimi qui est de percer en tant qu’auteur de doujin malgré une certaine concurrence qui lui est proche ; mais aussi un but secondaire, celui de Junichiro vis-à-vis de son attirance pour Najimi. Somme tout on a alors un fil rouge accompagné d’un autre en rotation et, bien que très proches les deux sont bien différenciés ce qui évite des imbroglios inutiles. Dans le même état d’esprit, l’anime n’étant composé que de cinq personnages vraiment principaux, peu de risques d’éparpillement de ce côté-là.
En bref je lui mets un petit 7, car même s’il est assez simple cela n’empêche pas qu’il soit bien réussi, son thème change en tout cas des animes conventionnels et prend sa source dans un fait d’actualité.