Douzième avis de ce cycle de critiques des films/OAVs estampillés Dragon Ball Z, en préparation de leur sortie prochaine au format papier et d’un tout nouvel opus en 2013 !
Premier film à proposer une alternative à la saga Buu, ce Fusion Reborn est peut-être, que dis-je assurément la réalisation la plus portée sur le fan-service… Et ça marche très bien de mon côté !
Comme la coutume le veut, procédons à un petit rappel des faits. Alors que tout va pour le mieux à la surface de notre chère planète bleue, dans l’au-delà tout le monde s’attroupe pour assister au championnat intergalactique organisé par les différents Kaoïs. Alors que tout se déroule fort tranquillement et que la finale à laquelle prend part Goku bat son plein, voilà qu’un employé du service de l’au-delà, trop passionné par sa musique, oublie de faire son boulot qui consiste à régulièrement changer les containers d’énergie maléfique. Catastrophe, l’énergie déborde, cet employé se retrouve submergé et se transforme en la forme maléfique la plus aboutie jamais existante, Janemba.
D’ors et déjà, concernant ce fameux fan-service, on remarquera que ce simple speech fait appel à un ensemble de clins d’œil à la série originale. Que ce soit le tournoi, le passage en enfer, des personnages que l’on n’avait pas eu l’occasion de voir une seule fois pendant les précédents films et même des méchants comme Freezer, ses sbires, Bojack et j’en passe. Ah si, un certain Hitler également, tourné pour le moins en ridicule. Ajoutons enfin ce que tout le monde voulait voir, c’est-à-dire un Goku à pleine puissance et une petite fusion, et l’on atteint le paroxysme du pur produit commercial qui fait pourtant intensément plaisir.
Première particularité à relever, cet opus se révèle être l’occasion de proposer différents styles graphiques, différents décors très contrastés. On passe sans cesse du coq à l’âne, ne serait-ce qu’au niveau du design changeant de Janemba ou l’alternance entre l’enfer et la Terre durant l’ensemble du film. Pour reprendre l’expression de ma critique sur Les mercenaires de l’espace, il se dégage de cet OAV un certain cachet plutôt plaisant et qui le fait se démarquer du reste.
De plus, il faut savoir que s’il y a bien une histoire, celle-ci est surtout à l’origine de combats qui couvrent la totalité de la durée. Pas le temps de souffler qu’une nouvelle rixe débute. Et là forcément ça passe ou ça casse cette volonté de ne jamais essayer de développer un peu plus ne serait-ce que l’opposant principal. Car il faut bien le dire, Janemba, s’il est immensément fort, n’a que peu de présence à l’écran. Non doté de la parole (la seule chose qu’il sache prononcer est son nom – on l’a pris pour un Pokemon), il n’a d’intérêt que les combats bien pensés qu’il occasionne. Et c’est là tout ce que je pouvais espérer de ce film. On n’atteint peut être pas le génie d’un Cooler 2, la violence d’un Broly ou l’intensité d’un Bojack, mais ces combats, longs, sont plaisants à regarder et proposent des rapports de forces équivalentes.
Finalement, on a là un film exclusivement destiné au fan qui y trouvera du pain béni. Ca manque de fond, c’est peut être un poil long mais ça reste fort agréable au visionnage.