J’ai écrit un jour, qu’après avoir vu Eiken, on pouvait supporter sans broncher tout ce que la japanimation était capable de nous envoyer comme horreurs. Mais ce n’est qu’après avoir vu cet anime que je peux enfin confirmer cette affirmation.
Et pourtant, j’en ai vu des daubes depuis que je suis sur ce site. Mais là, franchement, je pense que l’élève (bien qu’encore un poil en dessous), a quasiment rattrapé le maître.
Les ingrédients sont simples, des combats entre demoiselles à l’aide d’une technologie avant-gardiste, des tours de poitrine atteignant des proportions gargantuesques (un mot qu’on n’a pas souvent l’occasion d’utiliser, même dans ce domaine) et bien entendu quelques pervers, histoire d’assurer le show à tout instant.
Franchement, autant la première saison essayait encore de se donner bonne conscience en laissant transpirer un semblant de scénario au fil des épisodes, autant la seconde vire sa cuti plus vite qu’un(e) politique en pleine campagne électorale… On oublie le peu qui a bien voulu être consenti jusque-là, on ne se prend plus la tête à jouer les saintes-nitouches effarouchées (de toute manière, personne n’y a cru un instant), et on donne aux spectateurs ce qu’ils veulent pour assouvir leurs fantasmes. Et là, tout y passera : catwomens, cosplays, dominatrices toutes de cuir vêtues, lesbiennes… Rien n’est trop beau pour satisfaire le public.
Et on y met les formes : sérieusement, l’anime n’échappe à la motion hentaï que grâce à un heureux concours de circonstances et quelques menus détails disposés par des producteurs malhonnêtes qui flouent la censure avec autant d’aisance qu’un Bernard MADOFF arnaquant les marchés financiers. A la fin, ils se font finalement gauler mais qu’importe : le mal a déjà été fait…
Du coup, chaque épisode n’a plus grand-chose à envier au p’tit porno du samedi soir, et les protagonistes perdent leur chasteté (mais pas leur virginité, miraculeusement) plus d’une fois.
Bref, Maken-ki n’est pas le genre d’anime à mettre entre toutes les mains : seuls les vétérans aguerris par des dizaines d’heures devant des horreurs similaires (mais de moindre ampleur) devraient être autorisés à y avoir accès. Et encore, un soutien moral sera surement nécessaire pour éviter un éventuel traumatisme…