Bilan de cette suite d'ef-a tale of memories : une romance qui mélange audacieusement réalisation atypique et scénario bien ficelé. La série répond très bien aux questions posées dans la précédente.
Qui était cette demoiselle vêtue en nonne et apparaissant mystérieusement dans la première saison? Les réponses sont là : une partie flashback de la série suit son histoire avec Yu, celui qui s'occupait de Chihiro tandis que l'autre s'intéresse dans le présent à Kuze et Mizuki, personnages encore plus secondaires dans la première saison. Passé et présent s'enchaînent sans que le spectateur ne soir dérouté et en posant des faits toujours plus étroitement liés
Ce n’est pas un hasard si la série est visuellement et musicalement aboutie comme elle parle d’art et de musique. Yu est un peintre en mal d'inspiration depuis la mort de sa sœur tandis que le violon de Kuze est désormais muet. Rien à voir avec le violon mais les morceaux durant les génériques et les grandes scènes sont sublimes, un régal à l’oreille. Je pense notamment à ces chants mystiques qui nous surprennent dans les moments les plus intenses. Mais c’est surtout la réalisation qui intéresse. Les réalisateurs de chez Shaft ont fait preuve d’audace et d’inventivité : des plans fixes et artistiques qui se succèdent avec des effets spéciaux réfléchis, des esquisses graphiques téméraires mais ingénieusement montées, etc. Il en ressort beaucoup de symbolisme… et de mélodie.
Aussi le scénario ne m'a pas autant marqué que celui d'ef-a tale of memories. Les récits entre-chassés sont convenus et laissent au final un arrière goût de déjà-vu. La série est donc exclusivement réservée aux amateurs de la première partie. Elle saura compléter et conclure l'histoire de Chihiro, Mizuki et compagnie. Pour les autres, la série est l'occasion de goûter à toutes les audaces au niveau de la conception graphique. Un véritable travail d'élaboration artistique qui permet à cette romance de se démarquer.
Notez que le visual novel dont la série est issue est certainement le plus ambitieux tellement il s’attache à mettre en scène le moindre mouvement. Il s’avère en outre plus complet et permet de mieux comprendre ce qui rattache ce mystérieux univers.