Cherchant un peu quoi ajouter à ma wishlist déjà bien encombrée (*clins d'oeil à Kanade Kyoshiro et sa récente critique d'Honobono Log. Cela me rassure de voir que je ne suis pas le seul à entasser des wish...), je me balade sur le moteur de reco quand je tombe sur Prison School. Anime que j'ai vu il y quelques mois, et que je n'avais pas pointé dans mes animes "vus" !
Et là surprise : une seule critique. Étonnant pour un tel OVNI.
Voulant donc apporter modestement ma petite contribution pour remédier à l'étrangeté de la chose, je clique un peu nonchalamment et sans préparation aucune, sur le fatidique bouton "ajouter votre critique".
Prison School donc. Vaste programme. Ou pas.
Pour le speech de départ on prend un lycée 100% féminin depuis des générations dont le seul et unique bonhomme à bord est son directeur. Ce brave homme, aux ***nobles*** intentions, y intègre un groupe de 5 mecs, comme essai d'intégration en vu d'un futur possible où l'école deviendrait mixte.
Sauf que forcement, les filles, et notamment les 3 membres du BDE, le Bureau des Élèves, s'avèrent être plus que réfractaires à cette expérience "in-vivo". Les mecs ne sont que des animaux dépourvu de sentiments! Pas question donc de laisser libres ces loups affamés aux milieux de toutes ces innocentes agnelles...
Les mecs débarquent donc, et, prenant vite la température des lieux, comprennent qu’il ne faut surtout pas faire de vague. Mais ce sont bien des mecs. Et des mecs déter !
A peine arrivés, une amitié féroce les lie, comme des soldats perdus en terrain ennemi. Et si leur arme est ici un téléphone portable et une ficelle, elle va s’enrayer dès la première utilisation. Ils tomberont ainsi aux mains du BDE, qui aura tôt fait de les mettre en prison. Au sens propre du terme… livré avec costume rayés et coups de fouet.
Prison dans laquelle elles vont exercer leur pouvoir de geôlière en vue de faire virer de l’établissement ces 5 bêtes. Commence ici une bataille rangée afin de "gagner la guerre". Mode ninja pour les mecs, mode manipulation pour les filles.
Un seul constat durant le visionnage de cette série: les types qui ont pondu ça étaient sous mescaline.
Y’a pas d’autres explications.
Les scènes s’enchaînent, le flow des personnages est rapide, les gags et chutes nous prenant ainsi de vitesse, on a parfois pas le temps de les voir venir. Le côté ecchi, complètement ch*ant (et je pèse mes mots) dans la plupart des animes actuels, trouverait presque ici ses lettres de noblesse. Celui-ci, forcement mis en avant (et de façon parfois ultra extrême!) de par le contexte, est le moteur fou, le leitmotiv même, de presque toutes situations, jusque dans les conversations, "hautement philosophiques", entre les différents protagonistes. Et le pire dans tout ça c’est que pour une fois, l’humour "limite", ici ça marche ! Des barres de rires à foison !
Côté technique les lieux sont inévitablement limités. L’école, la cour de récrée où les mecs purgent leur peine à coups de TIGs, et surtout la prison. Parfois quelques rares excursions à l’extérieur. En gros une sorte de huit clos où 5 types vont tout faire pour survivre façon Prison Break. Pour vivre même, n’hésitant souvent pas à se sacrifier les uns les autres pour qu’un des leurs puisse parfois avoir quelques instants de bonheur comme un lycéen normal ! C’est beau ! **snif**
Les dessins des arrières plans, ainsi limités, sont biens travaillés et collent bien au délire.
Bien que centré quasi exclusivement sur les protagonistes, les personnages sont excellents, tant du côté des gars que des filles. Biens dessinés, originaux, c’est surtout leur caractères sérieux et anormaux à la fois qui nous extasient. Ajoutez à cela des expressions du visages très bien réalisées ainsi qu’une une animation propre et vous aurez des persos parfaits en tout point.
La bande son quand à elle colle parfaitement à l’anime, avec un très bon OP en prime. L'ED est un peu plus discret, rien de transcendant.
Sinon, un gros avantage (et pas des moindre pour moi) c’est que l’anime à une fin. Souvent, dans ce genre d’œuvre ultra comique, on assiste à une progression façon tranche de vie qui n’aboutit à rien. Les gags se succédant, faisant plus où moins avancer l’histoire, pour au final revenir au départ.
Là non. Malgré le térrible WTF ambiant, il y a bien un fil rouge qui est toujours présent, qui évolue, qui aboutit. Et ça c’est bon!
Bref. Si en ce moment vous déprimez, op! Petite prescription de Prison School deux fois par jour après dîner pendant 6 jours, et vous aurez de nouveau la forme.