Suite au succès des récentes adaptations en animé des productions de Type-Moon, commencent aussi à arriver quelques-uns des innombrables spin-offs, parodies et autres crossover basés sur cet univers.
Si Carnival Phantasm était un véritable régal pour les fans, l'annonce de Prisma Illya ou du film de Fate/Zero Cafe laissait pour le moins sceptique, tout en donnant un vague sentiment de saturation aux non-fans. Parce qu'après tout, malgré le tag Fate/, il ne s'agit là que de courts mangas tenant plus de la fan-fiction que de matériel à faire un animé qui tienne la route - sans commentaire sur l'état actuel des animés, s'il vous plaît.
Prisma Illya, donc, c'est un univers parallèle à celui de Fate/Stay Night où il n'y a pas de Guerre du Graal, et où Illya est une petite fille tout ce qu'il y'a de plus normale. Sur laquelle tombe tout de même un peu par hasard un Kaleid Stick, objet bavard lui conférant des pouvoirs de mahou shoujo. Se référer au synopsis plus haut.
Quand on parle de mahou shoujo en Occident, selon la génération de la personne concernée, cela lui évoquera en général soit Sailor Moon pour les plus vieux, soit Card Captor Sakura pour les un peu plus jeunes. Quand le synopsis annonce qu'Illya part à la chasse aux cartes, ni une ni deux la série se retrouve immédiatement affiliée à Sakura. Pourtant, le magical-girl dont s'inspire Prisma Illya de façon flagrante, les cartes mises à part, c'est bel et bien Mahou Shoujo Lyrical Nanoha (qui a certes lui-même repris des éléments chez Sakura), animé emblématique du magical-girl pour otaku et de la génération actuelle des fillettes de combat lourdement armées.
Que ce soit la relation entre nos deux héroïnes, Illya et Miyu, d'abord en froid puis se liant d'amitié, le fait que les Kaleid Stick parlent, des références quasi-explicites, et surtout le style des combats, remplis d'énormes rayons magiques, de cercles d'invocations et de ballets aériens, l'auteur ne cherche même pas à cacher sa volonté de faire un crossover entre Nanoha et l'univers de Fate.
Le problème est justement que son ambition s'arrêtait justement là. Prisma Illya n'a pas pour vocation de faire tellement plus qu'une fan-fiction, et se retrouve de fait avec un scénario ultra-réduit prétexte aux divers combats et au fan-service qui parsèment la série, et pour lesquels on la regarde.
Cependant, il faut tout de même reconnaître que pour une production qui aurait pu être bâclée à l'arrache, la réalisation de la série n'est pas mauvaise. Le chara-design est un peu douteux sans être vraiment moche, mais l'animation, lors des combats, est bien foutue et donne un intérêt à cet anime ce qui permet de suivre la dizaine d'épisodes qu'il compte sans (trop) s'ennuyer.
Après, il est difficile de vraiment s'y intéresser plus que ça tant le tout manque d'ambition dans son ensemble et ne sert que d'eye-candy pour Type-mooniste ou amateur de magical-girl intéressé. Pas franchement attendu ni franchement marquant, on continue un peu de douter sur l'intérêt d'adapter de telles oeuvres - si ce n'est s'assurer la vente qui va avec le label Fate/.
Un plan qui marche probablement bien, puisqu'une saison deux est déjà prévue - je n'ai pas été voir le manga, mais peut-être peut-on espérer que face au succès du premier opus, l'auteur ait tenté quelque chose de plus ambitieux?