Nous sommes en été, l’appel de la plage et des vagues est irrésistible. En cette saison estivale, quoi de plus adapté qu’une série sur la plongée. L’auteur du manga d’origine n’est autre que Kozue Amano. Aria, c’est lui. À travers Amanchu, nous invitera-t-il dans un nouveau voyage initiatique et contemplatif ?
L’histoire débute mélancoliquement avec Futaba. Assise sur des rochers face aux vagues, le regard fixé sur son téléphone portable, elle pense à ses amies de Tokyo qui n’entreront pas en première année au Lycée à ses côtés. Et pour cause, elle vient de déménager.
Non loin d’elle, la grand-mère d’Hikari l’observe depuis sa boutique de plongée. Elle se rapproche de Futaba et au détour de la conversation lui sort : « Tu vois, la folie de la jeunesse est ce qui parfois te convainc que ton monde est confiné à un objet familier de la taille d’une paume de la main ». Devant elles, s’étend l’océan à perte de vue et la vision d’un monde amusant et inconnu s’ouvre alors à Futaba.
Hikari, c’est une jeune fille énergique, enjouée et émerveillée par un rien. Elle deviendra la nouvelle amie intime de Futaba.
Hikari entraînera Futaba dans ses aventures diverses, notamment celle de la plongée : sa passion. Demandons à Hikari, surnommée Pikari à cause de son côté pétillant, de décrire sa nouvelle amie venue de Tokyo.
« C’est la première amie que je me suis faite à l’école. De longues jambes, une taille mannequin, de longs cheveux noirs aussi soyeux que de la soie. Elle est vraiment belle mais ce n’est pas tout. Son comportement, sa gestuelle et son aura sublime donnent à Teko une présence unique. Teko a normalement cette aura mature autour d’elle… mais elle adopte parfois une attitude de petit chiot ».
Vous l’aurez compris, Teko est le surnom donné à Futaba par Hikari. La raison ? Ses sourcils sont fins et particuliers. D’ailleurs, les personnages ont des cils esthétiques et raffinés, j’aime beaucoup. Au passage, le chara-design me paraît réussie et soigné la plupart du temps, comme tout l’aspect technique et artistique de la série.
Hikari va donc rapidement saisir la main d’une Futaba nostalgie de sa vie d’avant et, ensemble, elles vont se rapprocher du club de plongée du lycée.
Les personnages sont très bien travaillés, développés et attachants.
Aux côtés de Pikari et Teko, nous retrouveront régulièrement la responsable du club de plongée ainsi que deux autres membres et un chat. Ils apporteront de la diversité et leur pierre à l’édifice.
L’anime se compose de nombreuses situations quotidiennes durant lesquels les personnages apprennent à se connaître entre eux, et soi-même, de manière à délivrer au spectateur un flot de messages ininterrompus. La série s’appuie sur cela pour nous proposer quelques passages contemplatifs de grandes qualités, tandis ce que la comédie légère, très représentée ici à travers de nombreux mini-gags et de visages en SD, esquisse de nombreux sourires sur nos lèvres. Ces aspects-là sont particulièrement réussis et raviront sans aucun doute les amateurs.
Quant à la plongée, tout au long des douze épisodes, des informations multiples vous seront délivrées à diverses occasions et vous suivrez bien sur l’évolution de Futaba qui devra s’entraîner en piscine avant de pouvoir plonger au fond de l’océan.
En revanche, paradoxalement, vous n’aurez pas beaucoup d’occasions d’admirer les fonds marins. Malgré cela, la belle conclusion sous l’eau, accompagnée pour l’occasion d’un air de piano et de chœur, devrait satisfaire votre attente. La musique de cet anime ressemble à celle d’Aria, beaucoup de mélodies douces et simples, d’une grande pertinence, avec pour instrument majeur la guitare sèche.
Vous désirez vous détendre et vous ne trouvez plus votre antidépresseur ? Ne cherchez plus, lancez cette série, elle vous relaxera. Si vous êtes attentifs, vous vivrez également une douce aventure initiatique et contemplative. Évidemment, si c’est l’action que vous recherchez, va falloir mettre de côté cet anime pour une occasion plus propice.
Sur ce, je laisse Futaba conclure :
« Si on réunit un peu de courage et qu’on fait un pas en avant, le monde que l’on voit prends une toute nouvelle facette. Maintenant que j’ai outrepassé l’anxiété et que j’ai étreint l’excitation je sais pleinement que si je lève la tête, il y aura un monde infini d’amusements qui se dressera devant moi ».