Futari wa Pretty Cure est la première série de la franchise Precure, séries de magical girl aux arrières goûts de Kamen Rider dont les nouveau titre apparaissent l'hiver de chaque année avec la régularité d'un métronome. Bien que chaque nouvel opus (séquelles non comprises) soit assez différents des précédents pour être considéré comme une série à part entière, Futari wa Pretty Cure a posé des bases qui n'ont pas tant bougées que ça durant six ans.
N'importe qui ayant vu n'importe quelle série de la franchise aura très rapidement une impression de déjà-vu en regardant cette série. En effet, le déroulement de Pretty Cure est presque toujours le même : les méchants sont méchants, attaquent le monde des gentils et sont sur le point de réussir lorsque deux (ou plus, mais ceci est un autre histoire) jeunes filles se voient confiées le rôle de guerrière de la lumière, Pretty Cure, pour botter le cul des méchants et sauver les gentils. La majeur partie de la série est constitué d'intrigues épisodiques dans lesquelles un subordonné du grand méchant viendra faire son ingrat boulot de subordonné, parce qu'on lui donne vraiment sont avis, pour finir humilié par des gamines d'une douzaine d'années. Oui, c'est dur la vie de serviteur du mal. De toute évidence, ce n'est pas là que se situe l'intérêt de la série, même si c'est assez drôle de voir l'ennemi de le semaine se prendre occasionnellement une rouste sans raison valable (on devrait apprendre à l'école des serviteurs maléfiques qu'il ne faut surtout pas interrompre une dispute entre collégiennes, sous aucun prétexte).
A vrai dire, l'humour bon enfant et l'intrigue épisodique risquent même de décourager rapidement ceux qui se lancent tête baisser dans la série en oubliant une chose : Pretty Cure est bien avant tout une série destinée à un public jeunes filles. Il n'y a, à aucun moment, de tromperie sur la marchandise et la série est sciemment pensée pour une diffusion télévisée où il n'est pas si dérangeant de louper un épisode ou deux. Mais ce qu'il y a d'intéressant avec ce format, c'est que le moindre changement, la moindre bifurcation se fait bien plus ressentir. Si la série n'est pas particulièrement riche en rebondissements, une poignée d'épisode se démarquent clairement du reste sans pour autant s'écarter de ses bases premières. La bonne humeur et la simplicité un peu naïve de la série ne sont certainement pas gênantes et composent même un grande partie du charme de la série : il est presque inutile de commencer à la regarder en attendant beaucoup plus. Comme toute série familiale qui se respecte, les thèmes sont abordées de manière simpliste mais juste dans leur approche.
Mais le principal intérêt de cette série réside dans ses deux héroïnes. Toute la série tourne plus ou moins autour de la relation entre Nagisa et Honoka et c'est également leur rapprochement mutuel malgré le fait qu'elles soient complétement différentes qui marque une des plus grande particularité de cette série face aux autres opus de la franchise. Au final, Futari wa Pretty Cure raconte sur tout l'histoire de ces deux personnages qui n'ont rien en commun, ne se sont jamais même parlées mais qui vont malgré tout devoir travailler ensemble. Si l'opposition entre une Nagisa énergique et expressive et une Honoka douce te passionnée n'a rien d'innovant, il permet de trouver un certain équilibre. Le dynamisme qu'elle apporte à la série, que ce soit dans leur quotidien ou lors des affrontements contre le serviteurs de la Dark Zone, permet de rendre agréable à suivre des épisodes finalement peu construits.
En bref, Futari wa Pretty Cure est une série qui met de bonne humeur et qui arrivera même à vous surprendre dans certains de ses tournants si toutefois vous savez ce que vous êtes en train de regarder.