Nous sommes en 2016 après Jésus-Christ, toute la japanime est occupée à regarder des animes de qualité. Toute ? Non ! Un village d’irréductibles fans continue de suivre les animes les plus médiocres, les plus inoffensifs, les plus oubliables. Cette saison ils sont menés par Asterisk, le meilleur anime du village, aidé par la potion tragique concoctée par le druide Catastrophisk…
Normalement je devrais raconter une histoire où Astersik et ses amis vont casser la gueule aux Romains et manger du sanglier rôti. Sauf que dans la vraie vie, Asterisk n’a fait que me casser les couilles et m’a fait manger mes pantoufles face à la monumentale perte de temps qu’il représente.
Il y a huit mois vous avez peut-être lu ce merveilleux article publié sur Anime-Kun au sujet d’Asterisk et de sa pseudo-concurrence avec Rakudai Kishi no Cavalry. Aujourd’hui je confesse avoir eu plus de plaisir à monter cette opposition de toutes pièces plutôt qu’à regarder les animes en question. C’est particulièrement vrai pour Asterisk, qui alors même que je n’en attendais rien, est parvenu à me décevoir.
Asterisk se déroule dans un monde où la chute d’un astéroïde a donné des super-pouvoirs à certaines personnes. Les enfants qui naissent avec ces pouvoirs sont envoyés sur Asterisk, une cité futuriste dans laquelle ils seront pris en charge par différentes académies qui les entraîneront à se combattre dans des tournois sponsorisés. Tout ceci est complètement débile mais ce n’est pas grave. L’important c’est que le héros Cheveux Violets puisse se retrouver avec son harem de filles qui n'auront de cesse de vouloir lui sucer la bite à la moindre occasion.
La seconde partie ici critiquée démarre alors que notre héros débute le fameux tournoi, qui devrait lui permettre d’accomplir son objectif (retrouver sa sœur disparue alors qu’elle participait à ce même tournoi). La majorité des épisodes est donc constituée de combats, qui il faut le dire sont relativement bien animés ; le studio A-1 Pictures a toujours eu la capacité de mettre des gros moyens financiers pour compenser son absence de style. Cela ne rend toutefois pas l’ensemble palpitant, les combats étant généralement réglés avec le protagoniste qui sort un nouveau pouvoir de son trou du cul dès qu’il est mis en difficulté.
On s’inflige donc douze épisodes de cette soupe médiocre jusqu’à un dernier arc lamentable, qui tente de créer de nouveaux enjeux avant de les résoudre aussitôt, et une conclusion en forme de doigt d’honneur adressé au spectateur qui verra l’intégralité de l’intrigue de la série résolue par un coup de téléphone sorti de nulle part, de nouveaux personnages qui apparaissent pour ne servir à rien et un générique de fin qui donne à voir les nombreuses nouvelles techniques des héros que l’on ne verra jamais en action puisque le LN est encore en cours de publication et que cette série a fait perdre suffisamment de fric à Aniplex pour que l’on soit sûr qu’une suite ne sera jamais produite.
Ce qu’il faut retenir de Asterisk, c’est qu’à mon avis il est impossible de créer un anime réellement intéressant si la seule préoccupation de l’auteur est de donner au public ce qu’il réclame ; ou tout du moins ce que l’auteur croit que le public veut. Un auteur digne de ce nom ne peut pas se contenter de servir au gens les clichés qu’ils connaissent déjà sans au moins tenter de jouer avec, de les pousser dans leurs derniers retranchements ou de les subvertir ; ce que Rakudai Kishi no Cavalry avait justement essayé. Asterisk se prend extrêmement au sérieux avec ses clichés qui sont en eux-mêmes ultra stupides (tsundere, dojikko, coodere, etc), ce qui aboutit à un anime non seulement idiot, mais qui en plus semble ne pas se rendre compte de sa propre idiotie.
Ainsi se concluent les aventures d’Asterisk le Médiocre, qui comme toujours termine son voyage par un banquet sous les étoiles. Sauf que cette fois il n’y a personne pour festoyer autour du sanglier rôti, ni de barde attaché sous l’arbre. Juste le murmure de l’insignifiance, la pâleur de la banalité et de l’oubli.