GITS SAC... Une belle histoire d'amour que j'ai eu plaisir à prolonger avec ce film long (1h45!), mais au rythme sans faille. Le sous-titre officieux de ce film est 3d GIG, autant dire que vous aurez droit à un scénario inédit, pas à un montage comme on a pu en voir pour les saisons 1 et 2.
Imaginez-vous un très bon épisode de la saison 2 (d'ailleurs il y a des allusions à cette saison), mais qui durerait beucoup plus longtemps, où tous les personnages interviennent de manière intelligente, et où l'intrigue complexe ne se perd jamais dans l'incompréhensible.
C'est tout simplement le meilleur de la franchise qui est concentré dans ce film : côté références, on retrouve beaucoup d'ingrédients qui étaient présents dans le manga de Shirow (beaucoup d'allusions aux volumes Manmachine Interface), l'histoire est basée sur le manga 1.5 qui vient de sortir. Kusanagi a quitté la section 9 et on la voit poursuivre les fameuses (et fumeuses -dans le manga) missions en solo qu'elle réussit toujours parfaitement.
De Oshii, on retrouve ce rapport qu'a Kusanagi avec la section 9 dans Innocence, à savoir qu'elle a disparu, on ne sait pas où elle est, et si elle va aider l'équipe ou la détruire.
Bref, un métissage des approches de la série, et l'on dirait bien que cette fois-ci, tout fonctionne comme si Oshii, Shirow, et Production IG s'étaient accordés à faire un film somme de l'univers de Ghost in the Shell (même si en fait c'est Production IG qui a tout fait).
Je ne parle pas du scénario, complexe, avec ses retournements et ses finesses, mais toujours compréhensible, à l'inverse par exemple des dernières productions pervers-pépère du vieux maître Shirow, quelque peu usé niveau scénario à force de s'être cassé la plume à dessiner des petites culottes certes moulantes, mais sans contenu (intellectuel)...
Niveau technique, bon, ce n'est pas parfait, disons que c'est exactement le même niveau que la série, avec de petites faiblesses niveau animation, mais la mise en scène parfaite, avec ses ombres et son ambiance tout en bleus, violets et noirs, masque splendidement ce léger handicap. Seul vrai bémol, comme pour la série, le design de Kusanagi, qui se voudrait sexy, mais qui en fait nous présente un perso certes charismatique, mais accro aux implants mammaires et aux injections de botox dans les lèvres... Bref, c'est pas très réaliste, ni d'un point de vue proportionnel (mais bon, ça concerne 90% des DA japonais alors...), ni du point de vue de l'animation : c'est aussi figé et raté que Pamela Anderson.
Seulement 8 parce que les 10 premières minutes m'ont effrayé, j'ai bien cru que ça allait juste être moyen...