Un club inutile et tout ses poncifs

On commence à s'y habituer, l'animation japonaise produit un bon nombre de séries sans réelle trame scénaristique et qui misent tout sur une succession de petites scénettes, le plus souvent humoristiques. GJ-bu est justement un stéréotype de ce style de production, mais là où certaines d'entre elles arrivent à tirer leur épingle du jeu, cette série de Fujiwara Yoshiyuki n'est jamais parvenue à capter mon attention.

Comme pour de nombreux autres animes, ce qui frappe en premier dans GJ-bu est sa succession de clichés, en particulier au niveau des "personnalités" des différents protagonistes.
On a le droit dans le désordre, à la fille (plus ou moins) chat dont la coiffure imite la forme d'oreilles félines, à la parfaite maîtresse de maison aux cheveux roses, à la petite tsundere (j'assume : c'est une tsundere), à la fille surdouée mais complètement perdue et à l'homme yaourt. Le pire avec cette liste non exhaustive de personnages caricaturaux au possible est que chacuns d'entre eux semblent copiés sur d'autres séries. A ce titre, Taiga de Toradora a souvent été citée, mais c'est loin d'être le seul exemple.
Ces clichés ont pour effet d'empêcher toute implication dans l'intrigue, d'autant plus que l'on se rend vite compte du manque total d'enjeu scénaristique. Pour faire simple : on comprend dès le départ qu'il ne se passera rien dans cette série et que les relations entre les personnages resteront les mêmes du début à la fin.

Et en disant cela, je ne pense pas faire de spoiler car finalement, l'ambition de la série semble plutôt de divertir le spectateur avec une suite de petites scènes qui représentent en fait la véritable matière de GJ-bu.
Et on entre ici dans un domaine totalement subjectif. En effet, j'ai pu lire ça et là différentes critiques de qualité, rédigées par des personnes ayant visiblement apprécié l'ambiance et l'humour de la série. Pour ma part, j'ai eu l'impression que l'anime ne misait pas vraiment sur le comique et les quelques gags que j'ai réussi à identifier m'ont paru hautement prévisibles.
En fait j'ai eu l'impression que GJ-bu essayait plus d'instaurer une ambiance paisible comme l'ont déjà fait des séries comme Sketchbook ~Full Colors~. Mais là encore, l'enchaînement de clichés et de rebondissements attendus m'ont empêché d’apprécier l'ambiance reposante qui semblait vouloir se dégager de la salle du Good Job Club.

Du coup, GJ-bu est pour moi une série plate et ratée, non pas à cause du manque d'histoire mais du fait d'une succession de défauts qui empêchent le spectateur de se laisser emporter par l'ambiance. C'est fade et c'est bien dommage.