Glassy Ocean, un court-métrage où tout le monde peut marcher sur l'océan et les mers aisément puisque l'eau, qui n'en est plus vraiment, s'est changée en verre (on va dire que c'en est), pour une raison qui reste obscure tout le long du film. 1er point frustrant, le pourquoi du comment de cet univers particulier.
Univers particulier qui fait appel aux songes, aux souvenirs d'un vieil homme (nous rappelant qu'étant jeune, la mer était encore bleue et liquide). Un univers particulier car on est dans le mystique, de par la présence d'esprits de la mer. Un univers particulier car le Temps agit bizarrement, ainsi les espèces aquatiques semblent figées (très ralenties) aux yeux des humains. Ces derniers peuvent donc très facilement capturer les poissons-volants ou contempler les grands mammifères marins pendant que ceux-ci exécutent des sauts gracieux et impressionnants qui durent des heures aux yeux des hommes. Mais malgré tout, il y a des éléments complètement incohérents à cet univers, comme la présence d'ossements de dinosaures et ptérosaures, ça n'a franchement rien à faire là.
Cet océan de verre permet de montrer des choses anodines et complètement irréalisables dans un monde bien réel; on peut donc marcher sur l'océan, on peut aussi faire de l'alpinisme dessus quand les déformations mécaniques le permettent (ben oui, vu qu'il est devenu solide...). Bref, c'est assez marrant de jouer là-dessus.
Dans un aspect plus technique, il permet des effets visuels basés sur les reflets, et c'est particulièrement bien réussi !
Parlons donc de l'aspect visuel. Je n'ai pas accroché à la patte graphique hormis sur la baleine. Les hommes et les formes sont trop enfantins, dessins trop simplistes à mon goût. C'est dommage je trouve, l'univers méritait un dessin qui se prenne plus au sérieux, un peu plus mâture. Ça aurait eu plus de gueule quand même, dommage !
Les couleurs sont assez agréables à l'œil.
Quant au côté sonore, c'est assez irrégulier... parfois ça colle bien, et des fois non (encore une incohérence avec l'univers). Cela dit, les sonorités ont le mérite d'être diversifiées (petits sons, chants, crissements, etc.).
Finalement, on se laisse bercer par cet univers particulier et complètement inversé par rapport à notre monde (les liquides sont solides, les actions rapides sont figées ...) et par les souvenirs du vieillard.
Mais quelques incohérences au niveau des choix musicaux et graphiques, et le dessin trop enfantin, nous dérangent et gâchent en partie l'immersion dans ce petit film. Et dommage que les explications sur le contexte manquent, un peu de frustration à ce niveau-là.
Je reste mitigé.