Et bien mes amis, pour un néophyte de la série, ce film fut une assez bonne entrée en matière. Hack n'a jamais été un univers qui m'attirait particulièrement, trop de jeux, trop de séries. Cependant il faut bien dire que le trailer de ce film envoyait quelques bons arguments dans la figure.
Déjà, je ne sais pas si c'est utile de la préciser mais... Putain qu'c'est beau. Question images de synthèse, je n'avais pas pris de telle baffe depuis un certain Final Fantasy VII Advent Children (auquel on pourra reprocher exactement les mêmes carences qu'à ce film). La partie IRL claque moins, c'est sûr, et on retrouve par exemple cette gestion anarchique des ombres propre à un certain Appleseed premier du nom, mais elle reste franchement supportable. Quant à la partie IG (donc tous les passages qui se passe dans "The World" - j'y reviendrai), ben c'est simple on dirait une cinématique fort longue signée Square Enix. Des yeux qui scintillent je vous le dis. Ainsi donne-t-on vie de la plus belle des manières à ses ambitions.
Mais les graphismes ne font pas tout, et même si en l'occurrence ils permettent de soutenir une vision idyllique d'un univers fantastique, encore faut-il avoir ce petit quelque chose qui fait que l'on accroche assurément. L'histoire m'a rappelé en bien des points celle de Summer Wars. Un monde Internet parallèle, The World donc, contaminé, une bande d'amis dont un petit couple, un pouvoir permettant de vaincre la menace. Même la narration semble calquée en alternant passages de la vie quotidienne et phases de jeu avec un grand final. Reste que pour autant la magie d'un Mamoru Hosoda ne se retrouve pas ici, ce petit grain en plus qui différencie les oeuvres sympathoches des indispensables. Parce que finalement, ce Hack, ben il est un peu monotone, peut être un peu mou, trop prudent et ça dessert assurément l'avis que l'on peut s'en faire.
C'est dommage car le casting était pas non plus inintéressant, chacun son petit caractère, sans être transcendant. C'est dommage car les quelques touches d'humour, sans vraiment être indispensables, tentent de poser une ambiance plus conviviale. C'est dommage car les musiques sont dans la moyenne haute, proposant de belles envolées et des thèmes plus convenus. A la manière de l'impression que m'avait laissé La tour au-delà des nuages, ce long-métrage a tout pour réussir mais il m'est resté trop froid, l'émotion ne passe pas et forcément le sentiment général à la sortie des deux heures de film en pâtit un peu.
Bref, critique courte mais la personne en dessous a il me semble déjà plutôt bien détaillé d'autres points. Ce film Hack se donne les moyens d’alpaguer le spectateur et nous propose un bon divertissement mais il lui manquait une petite touche de génie qui aurait certainement fait la différence.
6,5.
