Au hasard de mes pérégrinations et errances dans une grande enseigne dont je tairai le nom, je suis tombé sur le DVD en promo de cette série de courts métrages. Comme apparemment, plusieurs grands noms de l’animation Japonaise avaient participé à ce projet, et que je conserve un bon souvenir de Animatrix, je me suis dit que l’expérience pourrait être intéressante.
Avant tout, je tiens à préciser que je connais assez peu l’univers de Halo, n’ayant joué que de manière épisodique aux différents opus, presque exclusivement en mode multijoueurs. Mon avis sera donc celui d’un néophyte et je passerai probablement à côté d’éléments fondamentaux mis en avant durant les 7 scénarios narrés au fil des 8 épisodes.
Halo Legends, c’est donc une suite de petites histoire n’ayant que peu de liens entre elles (hormis l’univers dont elles sont tirées), et qui s’intéressent aussi bien aux Spartans qu’aux forces traditionnelles de l’Humanité, à celles de Covenant et à la genèse de l’histoire mise en place dans les jeux.
Même si l’intérêt d’un récit à l’autre est variable, je dois dire que je suis assez facilement rentré dans ceux-ci, et ai eu largement l’occasion d’admirer la beauté graphique de l’ensemble (notamment Duel, The Package ou Prototype) et la richesse à peine effleurée du background qu’on devine au travers des 2 heures du DVD.
Personnellement, les épisodes qui m’ont le plus marqué restent néanmoins Homecoming et Babysitter dont l’ambiance et les conclusions dramatiques m’ont parues particulièrement réussies et prenantes. Cela-dit, globalement, on rit assez peu à chaque histoire.
J’en vient d’ailleurs à ce fameux épisode 5, considéré comme « le plus mauvais » par mon prédécesseur. Il est clair que le décalage d’ambiance par rapport au reste tranche pas mal, et que l’humour plutôt gamin peine à faire mouche. Mais finalement ce qui me choque le plus, c’est que rapidement, les différents personnages semblent se transformer en super-saiyens, à tel point que je m’attendais presque à les voir balancer un Kaméhaméha avec une coiffure dorée, le tout depuis un nuage magique en lévitation dans le ciel. Vous avez dit bizarre ?
Ce que je retiens en tout cas, c’est que la vie d’un de ces soldats d’élite de l’Humanité est loin d’être une partie de plaisir, et ça commence très tôt avec le recrutement des « volontaires », comme on le découvrira dans Homecoming. Par la suite, ces soldats se révèlent de vrais machines de guerre qui ne vivent que par et pour le combat, totalement incapables d’espérer un jour pouvoir retrouver une vie normale, leur courte vie se finissant presque invariablement de manière violente sur un champ de bataille.
Techniquement, on peut dire que du bon boulot a été fait et que chaque œuvre s’efforce d’acquérir une identité propre. Il n’empêche que contrairement à Animatrix dont chaque épisode bénéficiait d’une réalisation vraiment unique et parfois même déroutante (Le kid, un de mes préférés), j’ai ici trouvé l’ensemble plus uniformisé et convenu. Moins de moyens ou limitation de la prise de risque de la part des producteurs, j’ai envie de dire «Les 2 mon capitaine ».
Malgré tout, j’ai passé un bon moment devant ces courts métrages et, si on parvient à faire fi d’un léger côté fanboy, c’est une production digne d’intérêt de part sa variété et les quelques grands noms qui ont travaillés dessus.