Héroïnes à la carte.

» Critique de l'anime Suzuka par Rahvoc le
23 Décembre 2018

Petit préambule vis à vis de cette critique :

Si je me lance dans celle-ci c’est bien sûr pour donner mon avis sur la qualité d’ensemble de l’anime. Mais pas que. En effet les critiques précédentes sont suffisamment nombreuses pour vous donner un bel aperçu de cette œuvre (étonnant d'ailleurs pour une œuvre aussi modeste).
Si je la rédige c’est plutôt pour proposer en plus quelque chose de différent d’une critique classique en y ajoutant une solution façon ’’visual-novel’’.
Attention du coup, car, par voie de conséquence, il y aura un léger spoil à la fin. Je ferais donc ici une petite entorse au règlement des critiques. Pardonnez-moi d'avance !

Mais avant de faire ce spoil, je vais parler un peu de Suzuka ! dans une rapide critique générale.

Commençons.

Tout d’abord, avant même de parler de graphisme, d’animation, de narration ou encore d’ost, la première chose qui m’a frappé dans cette série, et clairement pas en bien, est son doublage VO. Aucun, et je dis bien aucun, personnage n’a de voix agréable à l’oreille ! C’est un truc de fou ! Réellement ! Je n’ai jamais vu un doublage aussi dégueulasse… Chose plutôt rare dans la japanime. Certes on fini par s’y faire comme un étudiant se fait au bruit du métro sous l’appart dans lequel il a récemment emménagé, mais le premier impact est affreux. Je ne sais pas où ils sont allés pêcher les seiyū, mais je pense que le budget alloué devait être d’une dizaine de tickets restau à partager entre eux sur toute la série. C’est pas possible autrement. Désolé mais sur ce point je serais vraiment sévère. C’est nul ! (Et pitié tuez moi la grand-mère de Yamoto à Hiroshima ! Rien qu’à sa voix en entend qu’elle souffre la vioque ! Achevez-la bon-sang !…)
Et je ne vous parle même pas de la synchro labiale, même si elle va s’améliorer au fil des épisodes.

Ensuite les graph. Ici le minimum syndical est aussi de mise. Pas aussi nul que les voix, mais dans la moyenne bien médiocre. Que cela soit les dessins d’arrière plan, les chara-design, l’animation,... tout quoi. Je n’ai même pas envi de détailler. Un pack, emballé, c’est pesé. Ça fera 800 yens ma p’tite dame !
Client suivant !
Vous voulez quoi mon brave monsieur ? De l’ost ? Ah ! Il me reste un peu de second choix là. Je vous en mets combien ? 4 ? Ça sera tout ? Voilà pour vous ! Merci et au revoir monsieur…

Bon. Excusez, je dérape un peu. Mais vous avez compris où je voulais en venir et c’est le principal.
Oui le contenu technique, quel qu’il soit, n’est vraiment pas de haute volée.
Seule l’histoire, nous retient un peu. Encore que là aussi il faut attendre qu’elle se mette en place car le début est vraiment moisi, tombant dès le début dans des gags clichés comme jamais (Gags qui disparaîtront totalement après quelques épisodes). Et vu la qualité artistique tant visuelle que sonore, on se demande au bout de 10 min si on ne va pas passer à autre chose vite fait. Surtout si vous avez l’habitude de ce genre de série.
Mais, petit à petit, l’histoire fait son nid et on fini par prendre quelque peu goût à ce léger mélodrame romantique. Ah, et le sport ne sert que de prétexte à un contexte hein. Ce côté est très peu développé et inabouti. Regardez donc cette série pour sa romance et rien d’autre. Sinon vous serez méchamment déçu.
Dans cette romance donc rien de transcendant non plus dans la forme : un simple triangle amoureux bien basique. Mais j’ai trouvé que cela était pas mal rendu dans son fond, par les dialogues et les réactions des protagonistes. Surtout qu’ils ne se déclarent pas tous dans les 5 dernières minutes de la série avec un vague bisou pour les heureux élus après s’être mangés des quiproquos plus absurdes les uns que les autres durant les 515 min précédentes. Là, même si ce n’est pas l’histoire d’amour du siècle, elle fait un poil plus réelle que ce que l’on voit habituellement grâce à des relations biens plus directes (Hormis Asahina mais là c’est le background du perso qui le veut). C’est sans doute cela qui m’a plut dans cet anime. Même si bien sûr l’évolution n’est pas instantanée, ils ne tournent pas non plus 15 ans autour du pot comme c’est quasi toujours le cas avec ce genre de thème.
Voilà pour ma petite critique.

Bref. Pour ceux qui veulent et qui n'ont pas vu l'anime, entrons dans le vif du sujet dont je vous parlais au début : la soluce du game.

L’histoire est prévisible à mort. Mais à mort je vous dis. C'est pour cela que je me permets, exceptionnellement, un petit délire avec un très léger spoil.
Comme l’on se doute de qui va finir avec le héro rien qu’en voyant la cover, je souhaitais vous proposer un second choix (voir un troisième) de fin.
Comme dans un visual-novel donc, vous pourrez ainsi choisir avec quelle héroïne va finir notre héro.

- Premier choix :
Si vous aimez Asahina, et que Honoka est trop insipide pour vous, no problème, regardez les 26 épisodes, mangez une 4 fromages, et allez tranquillement vous coucher après avoir bailler 3 fois.
Tranquille quoi.

- Second choix :
Si par-contre la ‘‘sauteuse-en-hauteur’’ vous gonfle de par son attitude de tsudere X100 comme on a rarement vu, qui recale 20 fois le héro, et que, après un gros ras-le-bol, vous préférez laisser sa chance à la gentille et tranquille miko, alors arrêtez vous soit à la fin de l’épisode 13, soit, si vous voulez faire perdurer un peu le plaisir, à la 7è minute de l’épisode 16 (ces deux choix proposant d'ailleurs une mise en scène bien plus romantique qu'avec la vrai fin de l'anime). Ensuite, là aussi, pizza + go dodo.

- Troisième solution, la plus simple :
Si aucune des deux filles ne vous intéresse, l’une trop chiante, l’autre trop chiffe molle, coupez tout, finissez quand même la pizza, et matez vous des racines et des ailes. L’accouplement des flamands roses au Botswana vous inspirera peut être plus.

Ah ! et le héros dans tout cela ? Vous n'aurez guère le choix, il est tout seul. Donc vous l'aimez, soluce 1 ou 2, vous ne l'aimez pas, soluce 3...

Voilà. C’est tout. Vous voyez ? Tout petit spoil je disais.

Vous allez me trouvez dingue mais contrairement au ton salé que j’ai employé dans toutes mes lignes précédentes, j’ai vraiment bien aimé cet anime malgré ses nombreux défauts. Je l’ai forcement vu jusqu’à bout pour pouvoir établir cette ‘‘soluce’’, mais j’ai tout de même apprécié cette simple romance, bien que pour ma part, mon choix se porterais plus sur la seconde option : Honoka. Entre la protagoniste éternelle indécise qui rend dingue Yamato et la douce et franche rivale, qui, comme le dira lui même le héro, apaise son cœur, le choix, pour moi, est vite fait. C’est d’ailleurs avec réticence que j’ai poursuivit mon visionnage afin de vous donner la possibilité de faire votre propre choix.

Pourquoi ais-je voulu faire ça ? pourquoi cet anime et pas un autre ? Parce que c’est bien la première fois que l’héroïne d’un triangle amoureux me gonfle autant ! Et pourtant j’en ai mangé de la comédie romantique… (Oui j’aime bien. Surtout depuis mon divorce… hum…)
Si cela n’est pas votre cas, aucun problème : go soluce n°1.
Mais je tenais juste ici à pourrir l’existence virtuelle d’une protagoniste qui m’a fait grincer des dents comme rarement, durant les 9/10ème de l’anime…

Sinon ma note, car il en faut une, objective, tant sur le plan graphique, que narratif, saupoudrée tout de même de mon inévitable ressenti global (qui se trouve être plutôt enjoué), je lui donne un 6. A voir tranquillement si vous recherchez un anime tranquille, relatant une romance tranquille, lors d'une petite soirée tranquille.

A vos pizzas.

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

Rahvoc, inscrit depuis le 24/04/2010.
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