Enfants. nous avons tous raffolés des contes. Le conte est un récit de faits ou d'aventures imaginaires. Certaines des histoires les plus marquantes sont celles qui ont contribuées à notre édification par le message ou la morale, de ceux là bien souvent nous en retenons de grande part tant ils ont imprégnés notre imaginaire et notre personnalité.
Et il y a les autres, ces contes qui nous ont divertis mais que nous avons oublié sitot l'enchantement passé ou la narration achevé. Himiko Den fait parti de cette catégorie.
Ce conte, ou plutot cette épopée courte sur une douzaine d'épisode use de toute les ficelles du genre. Beaucoup d'éléments sont réccurents au genre, monde parallèles, projection de personnage anachronique dans un contexte donné, ici de personnages contemporains dans un univers médieval et fantastique, pouvoirs à controler.
Non point que l'ensemble soit mauvais, c'est très classique. Le couple Himiko-Kutani se retrouve donc déracinés et projetté contre leur grès dans un pays en guerre. Petit point positif, contrairement au classique c'est le duo Himiko-Kutani qui doit se battre et non pas l'adolescent pour qui la stupidité et l'obstination tiennent lieue de courage (bon Kutani est bon et con aussi mais passons).
Par contre c'est court, ce qui est un avantage et un désavantage. Tout s'enchaine mais certains personnages sont donc forcements mal définis. Un peu regrettable car il y avait du potentiel pour faire un chouila plus long. Du point de vue des personnages, traitement inégale des six prétendantes, deux sont un ressort comique, les quatres autres sont plus ou moins reussies, l'une d'elle ayant un caractère plus subtile. Dans le camp de Kune, plusieurs des protagonistes ont une certaine aura. Dans l'ensemble le dévelopement des personnages pourrait sembler manichéens ou superfiicielle.
Bingo, cela l'est pour beaucoup notamment les grands nobles et les notables de Yamata. Néanmoins il y a un petit fond derrière car les motivations de certains comme Shikara sont sensées, un peu éloignée du "je suis le gros méchant bwouahahaha".
Bref malgrè le classicisme il y a un fond de bonne écriture. Ce qui n'épargne pas les répliques habituelles du genre et de rare moments ou l'on a envie de baffer certains des personnages.
Niveau réalisation, c'est dans le correct, bien mais pas top, pas d'abus éhonté de plan fixe. On constatera néanmoins un bon paquet de plan peu animé. La série n'est pas rendue inoubliable par sa qualité graphique globale, c'est même parfois bien moche. Le chara design est en dent de scie, certains personnages sont stylés mais mon dieu, les soldats de Kune on dirait des playmobils laissés gonfler sur un grill par un gamin sadique (vous comprendrez qu'ils sont très moches). Niveau sonore, 1999, plein époque des samplers donc boite à rythme à gogo et pas de J pop ou J rock, ce qui est très très moyen. L'auteur de la bande sonore a du matter Dune en boucle et la bande de Toto tant la plupart des morceaux d'ambiances y ressemblent.
En conclusions à ce pavé, je m'autocite (quel feignant vous me direz): "Et il y a les autres, ces contes qui nous ont divertis mais que nous avons oublié sitot l'enchantement passé ou la narration achevé. Himiko Den fait parti de cette catégorie. "
Honnête, sans surprise, un divertissement quand on n'a rien d'autre sous la main. Le synopsis et la trame évoqueront pour certains d'autres animes, les 12 royaumes par exemple ( qui sont postérieurs-2003 et que je n'ai pas vu). Cet anime a hélas pour lui de ne rien avoir de spécial.