Hitohira raconte l’arrivée d’une nouvelle élève dans une école et elle s’avère très timide. Ce genre de complexe est récurrent mais semble ici exagéré à l’extrême tellement Mugi est irrécupérable. La série a le mérite de bien le mettre en exergue en l’opposant au courage dont doivent faire preuve les acteurs d’une pièce de théâtre.
Hitohira c’est un peu de comédie, un peu de tension et beaucoup de tranche de vie. Le récit est simple, bien conçu, ficelé et ne part jamais en vrille pour achever une histoire bien sympathique en 12 épisodes. On comprend vite que la série veut promouvoir les clubs de culture et les bienfaits qu’ils peuvent produire sur chacun. Elle n’a pas pour autant l’ambition d’aborder le théâtre avec sérieux, un loisir qui est appelé à façonner une confiance en soi chez une pauvre demoiselle qui n’échappera pas à son sort. Comprenez par là qu'elle devra malgré elle monter sur la scène mais l'expérience lui apportera beaucoup.
L’histoire aborde donc le merveilleux univers de la scène dans un milieu scolaire : on ne peut pas s’empêcher de penser à Clannad avec ce thème tellement la représentation finale véhicule de semblables émotions. Mais Hitohira est beaucoup plus simple dans son propos et présente des personnages somme toute banals si ce n’est une héroïne quelque peu asociale et introvertie (à gauche sur l'image) et une Nono (à droite) qui s’avère aussi très charismatique et attachante dans son rôle de mentor car son passé est au centre des enjeux. Elle se distingue par un comportement placide et est une figure quelque peu maternelle pour Mugi. Aussi intimes les deux demoiselles soient-elles, on n’aura malheureusement jamais droit à une touche shojo-ai. (Je sors.) A noter que c’est Ayako Kawasumi (Aoi, Saber, Tomoko, Fuu) qui assure le doublage de Nono et qu’elle réalise une performance de premier choix comme à l’accoutumée.
Des décors réussis mêmes si leurs colorations beiges déchirent un peu l’écran, une réalisation non seulement correcte mais surtout régulière un chara-desing qui passe bien si on n’est pas rebuté par toutes ces excentricités capillaires. Une petite série sympa, sans prétention, un scénario bien en boîte, un bon moment à passer. J'en garderai le souvenir d’une jolie petite histoire.