HxH The Movie 2 : au moins, il ne pouvait pas être pire que le premier.

D'aucuns affirment passionnément que Hunter x Hunter est l'incarnation du shônen voire même du manga. En tout cas, il est impossible de nier qu'il est un pionnier d'un niveau rarement égalé, et que son univers est incroyablement riche et original.
Difficile dès lors d'improviser un film qui soit à la hauteur. Le premier était d'une nullité effarante qui m'a laissé trop peu de mots pour en faire un semblant de critique. Celui-ci, s'il verse dans un fan-service éhonté dénué de toute finesse et de toute surprise, reste à peu près cohérent.

Sauf que ! Cette chose est une tambouille de shônen à super-pouvoirs. L'otaku scrutateur n'aura pas manqué le petit hommage à DBZ, qui a le droit à son arrêt sur image. J'ai aussi l'impression qu'on nous a servi du Naruto et du Bleach pour épaissir un peu la soupe. Les pupilles, les têtes même des seconds couteaux, leurs techniques sont empruntées à droite et à gauche. L'intrigue est encore une fois, cousue de fils blancs, même si l'ensemble tient mieux la route.

Oui, nous revoyons avec plaisir des personnages des arcs Exam et York Shin. Mais à quoi bon, s'ils ne servent pratiquement qu'à faire joli ? Biske, Wing, Hisoka et Leorio font de la figuration. Kurapika est de nouveau la victime numéro un de l'histoire (il suffit qu'il ait tourné de l'œil une fois dans le manga pour que l'on trouve que ce rôle lui colle à la peau).
Enfin... faire plaisir et joli... En fait même pas, du côté visuel. Les dessins sont aussi affreux que dans le premier, ou plus exactement manquent de cohérence : on pourrait presque compter le nombre de chara-designers qui ont travaillé pour ce film. Du côté auditif en revanche, cela passe mieux : on a fini par s'attacher à la B.O. de la "nouvelle" version de la série. Aussi les thèmes d'ambiance et de combat, notamment celui de Netero, constituent un point d'ancrage salutaire.

A quand un film digne de porter ce nom ?