Pas grand chose à se mettre sous la dent de cette série d’OAV.
En effet, nous pouvions tout à fait nous attendre que Gonzo qui est loin d’être un spécialiste dans le traitement scénaristique de ses séries, nous console au moins de cet aspect en mettant le paquet sur le coté technique et le traitement graphique d’I wish you were here.
Et bien que nenni ! Comme vous pouvez vous en douter avec cette introduction, c’est déjà loin d’être fameux quant à la trame scénaristique, mais c’est loin d’être génial également au niveau de l’animation.
Niveau histoire donc, vu qu’il faut bien tout de même mentionner ce qui sert vaguement de prétexte à remplir 4x30 minutes : des humains avec des micro-nano-machines qui combattent d’autres humains infestés par un virus et se transformant en grosses bestioles pas belles. Le hic c’est que bon déjà des humains capables de se battre contre ces bestioles, y en a pas besef –vous remarquerez que c’est toujours le cas d’ailleurs et ailleurs aussi – mais figurez vous que pour une raison, ou peut être une autre, les bestiole s’unissent et forme de superbes « giant bébêtes » (Ohhhhhhhhhh) ; alors l’humanité décide de sortir sa superbe arme ultime une jeune demoiselle qui fait sortir une espèce d’aura étrange qui peut seule lutter contre « giant bébête » (Ahhhhhhhhh). S’en suit une escalade ou les bébêtes proliférent et une relation va commencer entre gentille nana et gentil-humain-bourré-de-nano-machines.
Alors bon critique du scénario comme il se doit. C’est vu, revu, rerevu, et plus vu (parce que y en a marre de voir toujours la même chose) ! Les histoires d’armes humaine seule capable de sauver l’humanité sont légion, et force est de constater qu’I wish you were here n’apporte rien de particulièrement nouveau dans ce domaine. J’irai même jusqu’à dire que son court format ne lui facilite pas la tache vu que l’on va vite comprendre qu’il n’est pas forcément nécessaire de s’attarder sur le pourquoi du comment. L’autre aspect de la série, la relation entre Yuji Tamiyaet et Ai et convenu comme c’est pas permis. D’une platitude qui n’est pas sans rappeler la contenance intellectuel d’un discours d’Eve Angeli, elle n’est ni intéressante, ni éprouvante, ni même émouvante. Ce qui peut être vous en conviendrez un peu ennuyeux pour une histoire d’amour entre deux personnes.
Ce problème d’ailleurs en soulève un plus important : pas une seconde l’on est amené à s’attacher pour un quelconque personnage, ceux-ci étant traité d’une façon bien trop légère et superficielle. Le coté gamin solitaire et taciturne, et, fille rêveuse et paumée dans la vie, ne suffiront pas à nous leurrer
En fin, l’évolution de la trame scénaristique (les méga fusion de grosses bébêtes pas belles) n’est finalement que prétexte à faire durer pendant 2 heures une série à qui il aurait amplement suffit d’accorder 60 bonnes minutes
Bon bref c’était la partie vide scénaristique. Mais finalement pour un Gonzo c’est assez commun hélas, même si ici c’est particulièrement appuyé. Et là où Gonzo est très fort, c’est qu’il arrive à appuyer sur du vide. Enfin bref….
L’animation alors. Habituel fer de lance du studio, elle est ici totalement banale, voir par moment, et l’on peut lancer le mot, raté, ce qui est un comble lorsque l’on connaît le savoir faire du studio. Les animation 3D sont quelconque, les scènes d’action manquent de fluidité quand elles ne sont pas tout simplement statiques, et même le « clou » du spectacle, l’arme d’Ai manque cruellement de beauté ou même de consistance.
Le chara design est a peu prés convenable (et encore lorsqu’on voit la coiffure du héro masculin), le doublage me semble de mémoire l’être également. Quant à la musique je n’en ai aucun souvenir, ce qui généralement sous entend qu’elle ne m’a marquée ni en bien ni en mal
Pour résumé, un scénario banal, une technique graphique banal, un intérêt banal. Mais soyons franc, ça n’est pas irregardable non plus, c’est juste qu’au final on se demande bien quel était l’intérêt de cette production.