La franchise Resident Evil fait véritablement peau neuve cette année (film live mis à part) en remettant au goût du jour les anciennes recettes qui fonctionnaient bien. Comme pour le jeu sorti au début de cette année, Resident Evil Vendetta revient aux sources en nous offrant de l’épouvante, sous-genre délaissé dans les précédents films d’animation au profit du gore et de l’action.
Glenn Arias, trentenaire séduisant aux allures de Wesker (il ne lui manque que les lunettes), vient de développer un nouveau virus (le Trigger Virus ou A-Virus si vous voulez tout savoir), permettant aux zombies de percevoir qui sont leurs alliés et qui sont leurs ennemis et qui va se déclencher uniquement quand l’individu ennemi sera identifié. Virus dormant donc, qui va se révéler être un véritable avantage quand on prévoit de fabriquer une armée de morts-vivants… Les agents du BSAA, dont Chris Redfield et Leon S. Kennedy, vont donc devoir remonter le fil de ce problème, afin de stopper Arias et l’épidémie mondiale qui se propage.
Le film se veut à la hauteur des longs-métrages américains avec des références plus ou moins actuelles (notamment Breaking Bad) et un générique à la James Bond qui se dévoile au bout d’un quart d’heure de film, avec un lancement de générique pas piqué des hannetons. Le scénario ressemble beaucoup à ceux des films d’action / catastrophes comme on en a vus beaucoup, mais les fans des jeux seront ravis de voir les principaux protagonistes revenir sur le devant de la scène (et on sent qu’ils ont pris de la bouteille). Presque dix ans après le précédent film d’animation, on sent des détails plus travaillés et une meilleure volonté d’intégrer inconsciemment le spectateur dans l’histoire, peut-être en clin d’œil à RE7 jouable à la première personne, montrant que les deux supports sont sur la même longueur d’onde.
Pour ce qui de l’animation, on sent le poids des années qui ont été nécessaires à l’aboutissement du projet mais on voit tout de même de façon assez flagrante quelques différences de design et de textures selon les scènes, comparativement à celles qu’on peut trouver dans des cinématiques de jeu ou dans du « in-game ».
Concernant le film d’un point de vue général, le travail est soigné, les scènes d’action réalistes (on sait qu’on se permet parfois quelques digressions quand le film est réalisé en animation) et la musique très bien calée sur les scènes d’action et de suspense, tout en étant plus discrète quand il se doit, merci Kenji Kawai. Point notable également, la VF n’est pas dégueulasse.
On peut dire que Resident Evil : Vendetta est à la hauteur des années d’absence de la licence en termes d’animation et qu’il aurait pu avoir son succès en salles s’il avait été distribué en France.