Inô Battle wa Nichijô-kei no Naka de, qu'on ne m'en voudra pas d'abréger en Inou Battle parce que les LN et leurs nom à rallonge c'est un peu pénible, c'est donc l'adaptation, je viens de le dire, d'un light novel dans lequel un club de littérature composé de cinq adolescents vont un jour obtenir des pouvoirs magiques, on ne sait pas pourquoi. Ah, si, dans le synopsis original, on nous parle de monde parallèle dans lequel ils n'auraient jamais été envoyés. C'est beau de mettre des trucs dans le résumé qu'on voit pas dans l'anime. Mais j'y reviens après.
Inou Battle a Trigger aux commandes. Ca se voit, d'ailleurs. Dommage que les seules bastons auxquelles on ait droit soient dans l'opening. Le chara design est générique, les décors sont génériques, l'animation est bonne bien sur mais y'a que dalle à animer en fait, bref, voilà, la forme, on expédie vite y'a rien à dire.
Niveau musique, euh....j'ai rien noté. Un op sympa, peut-être ? Oh et puis flûte. C'est générique aussi, voilà.
Mais c'est pas parce que c'est générique que c'est nul, non non. Inou Battle est une comédie vaguement surnaturelle où les pouvoirs magiques sont largement relégués au second plan pour laisser place aux gags. Et j'ai envie de dire, on s'en fiche pas mal, parce que Inou Battle, eh bien c'est drôle. Oui, ça ne dépasse pas le registre de l'anime qu'on regarde quand on veut se détendre, mais encore une fois tant que ça fait marrer on va pas se plaindre. C'est pour ça que je vais pas vous parler d'intrigue, de toute façon y'en a pas, mais plutôt vous assurer que y'a dans cette série de bons fous rires en perspective.
Et puis les personnages sont cools aussi. Bon, les filles principales sont sympas, même si plus de par leurs pouvoirs super cheatés que de par leurs personnalités, les secondaires sont....secondaires, mais y'a Ando surtout. Y'en a qui vont dire que c'est Rika de Chuunibyou version garçon, mais ça ne change rien au fait que ce type est frais et agréable, très drôle, 90% de ce qui fait que Inou Battle c'est super chouette. Puis l'idée de mettre au mec qui a le plus envie d'avoir des pouvoirs un pouvoir qui sert à que dalle, eh bien ça aussi c'est du bon comique. Et puis un héros qui fait évoluer son don en ouvrant un paquet de chips, moi je dis respect.
Bon, mais fondamentalement, si c'est drôle et correctement foutu, qu'est ce qui coince dans Inou Battle ?
Le potentiel pas exploité. En gros, c'est ça.
Non parce que Inou Battle qui restait dans son slice of life pépère, bah ça aurait pas marqué les esprits, mais au moins ça aurait tenu la route jusqu'au bout. Mais voilà, c'était l'épisode 8, je crois, où les scénaristes se sont dit que prendre en compte la deuxième partie du synospis sur je ne sais quel univers parallèle, bah ça pouvait être bien, aussi. Si bien qu'en l'espace d'un minuscule épisode, on essaie de nous caser cent cinquante nouveaux protagonistes répartis en divers clans plus ou moins ennemis et une guerre entre esprits d'un autre monde. Moi, là, je me dis chouette, on va avoir de la baston en fin de saison, il faut dire que ce satané opening donne envie.
Ou pas.
Parce que après, Inou Battle devient une comédie romantique sauce harem. Ouais, comme ça, d'un coup. On sait pas pourquoi mais allons-y. Sauf que d'abord c'est nettement moins drôle, et ensuite on en a rien à fiche, nous, on nous parle de potentielles super batailles avec des pouvoirs cheatés de la mort qui tue, c'est ça qu'on veut voir, et pas les demoiselles soupirer sur le garçon pour lequel elles ont le béguin.
Le scénario tente quand même de re-percer dans les ultimes épisodes, mais voilà, quand on a décidé de plomber un anime on le plombe jusqu'au bout, et le final explose comme un pétard mouillé étant donné que le seul combat qu'on aurait pu enfin avoir s'autodétruit tout seul comme un grand, avec pour couronner le tout, le culot monumental des scénaristes qui nous agitent sous le nez le potentiel baston de malade que pourrait avoir une éventuelle suite que je vous parie qu'on aura jamais.
Bref, Inou Battle, j'ai commencé dans la rigolade et j'ai terminé dans le dépit, et comme même dans le registre comique c'est pas spécialement un anime qui se met au dessus du lot, l'ensemble des points que je lui mets est pour Andô, parce que c'est la seule chose que je retiendrais et qu'un personnage aussi cool méritait pas une telle fin en queue de poisson.