Lorsque Marvel chercha à adapter en dessin animé quatre de ses œuvres phares (Iron Man, Woverine, X-men, Blade), il lança un appel. Après de nombreuses propositions, c’est Madhouse (Claymore), un studio japonais qui remporte l’offre. Marvel laissa carte blanche au studio pour l’adaptation. Il en ressort quatre œuvres se déroulant au Japon. Qui a dit que Madhouse était chauvin ?
Lorsque l’on évoque les adaptations de super héros américains par les japonais, on ne peut s’empêcher de citer l’adaptation de Spider-man des années 70 qui avait pour but de familiariser les japonais au costume de l’homme araignée pour que Marvel puisse distribuer plus facilement ses comics au Japon. Il en résulte une œuvre en dessous de celle de l’œuvre originale. D’un autre côté, les œuvres japonaises s’inspirant des comics américains ne sont pas plus réussies. On se souviendra notamment de Cybersix ayant des ressemblances avec Superman.
Lorsque j’ai appris dans Animeland 179 que le studio Madhouse avait remporté l’offre pour l’adaptation de quatre grandes séries Marvel : Iron Man, Wolverine, X-men et Blade, c’est avec méfiance mais aussi curiosité que je me suis laissé tenter. Méfiance car come vous l’aurez compris, les adaptations japonaises ont dû mal à se hisser à la hauteur de la production américaine et curiosité car le studio a eu carte blanche.
Tony Stark souhaite prendre sa retraite afin de se consacrer à son grand projet de « paix dans le monde ». Pour cela il confie à la branche japonaise de Stark Industry deux projets. La première est de créer une nouvelle armure, le Dio, pour remplacer Iron Man ; la seconde est la création du réacteur ARK censé apporter de l’énergie illimitée et gratuite. Quelle générosité !
Seulement la venue d’un américain et surtout d’un vendeur d’armes repenti ne plait pas au japonais. Parallèlement un groupe terroriste se nommant « le zodiac » attaque le réacteur.
Dès les premiers épisodes, on ressent l’influence d’une série culte de la fin des années 90, Neon Genesis Evangelion. En effet à chaque épisode un robot envoyé par « le zodiac »s’en va attaquer la station ARK. Tony Stark n’a d’autres choix que de mettre son armure afin de protéger son projet de « paix dans le monde ». Ce scénario rappelle les attaques des anges qui cherchent à pénétrer dans la NERV, une base secrète créée pour protéger l’humanité et qui abritent en son sein des robots géants, seul remparts contre les anges.
Contrairement au studio Gainax qui parvenait à équilibrer intrigue, histoires quotidiennes, histoires politiques et les combats contre les anges ; Iron Man parvient à faire le contraire. Si au départ, on retrouve le Tony Stark arrogant, prétentieux, imbus de lui-même et coureur de jupon, que la plupart d’entre nous ont découvert par le film de Jon FAVREAU, donnant un aspect humoristique à la série. Très vite cet aspect laisse place à celui de l’homme d’affaire et surtout le super héros.
Sur le plan politique, le peuple japonais ainsi que le gouvernement voit d’un très mauvais œil l’arrivée de Tony STARK dans l’archipel nippone. Le Ministre ODA mentionnera à plusieurs reprises le fait que le pays a faillit disparaître suit aux attaques nucléaires des États-Unis et souhaite régler l’affaire du « Zodiac » en interne ; tandis que la journaliste Nanami OTTA invite, dans son article, ses concitoyens à être plus ouverts. En lisant entre les lignes, Madhouse invite le téléspectateur japonais à ne pas juger négativement leurs adaptations en leur laissant une chance d’exister.
Concernant l’intrigue principale, de nombreuses questions assènent le téléspectateur : Qui est « le Zodiac » ? Que recherche-t-il ? Est-ce un groupe cherchant à protéger le Japon d’une menace extérieure ? En l’occurrence Stark Industry. Où sont confectionnés ces robots surpuissants ? Toutes ces questions que se posera le téléspectateur trouveront une réponse très tardivement.
Durant les douze épisodes que dure la série, l’intrigue n’avance pas. Tony Stark, malgré toute la technologie hyper avancée qu’il possède, préfère attendre que « le zodiac » appariasse afin d’attaquer le réacteur et lui puisqu’il s’interpose.
On assiste alors à des combats rapides, souvent mal mis en scènes et soporifiques. Les thèmes musicaux sont ennuyeux et on préférera zapper les génériques d’ouverture et de fermeture. Heureusement l’aspect graphique remonte l’intérêt d’un titre qui n’a vraiment rien pour lui.
15 ans après Neon Genesis Evangelion, il y a encore des représentants du genre qui appariassent sur le marché. Signe que l’œuvre d’ANNO Hideaki a marqué les esprits. Seulement si RahXephon s’en sortait remarquablement bien, Iron Man ne parvient même pas à la cheville de ces deux œuvres. Une série qui prouve encore une fois que le style américain et japonais n’est pas compatibles. Et pourtant le fait que Madhouse avait carte blanche aurait pu créer une œuvre magistrale. Mais avec des « si », on pourrait changer le monde.
Mon avis : Ennuyeux
Je ne suis pas fan de comics américain. Je connais Iron Man depuis sa sorite en film avec un premier film excellent et un second qui est un navet et par le reboot en dessin animé en image de synthèse avec un Tony Stark adolescent qui est réussit. Je ne suis donc pas un expert.
Je m’attendais à une adaptation ratée pour les raisons dont je vous ai fais part au début de cette critique et je ne me suis pas trompé. Cette série ne décolle pas. Un comble pour un super héros qui peut voler ! Même le final qui semblait prometteur avec un épisode 9 et 10 bourré d’action s’avère un plantage monumental.
Ayant vu la série sur Game One, je ne m’attarderai pas à visionner une nouvelle fois cette série. Et comme je suis maboule je vais continuer à regarder les autres adaptations. Sait-on jamais, elles seront peut-être mieux réussies.
Ma connaissance des adaptations d'oeuvres américaines et celles qui s'en inspirent n'est pas grande. Je n'ai pas, on plus, entendu parler de réussite dans ce domaine.