Jack l’éventreur était bel et bien une ombre qui se volatilisait dans le brouillard londonien…

» Critique de l'anime Phantom in the Twilight par Kael le
04 Mars 2021

Je me suis intéressé à cet animé car c’est une création originale « girly ». Le « Twilight » dans le titre, les mauvaises moyennes et l'affiche dégueulasse (pas celle de cette fiche) ne m’ont pas dissuadé de passer mon chemin. On ne sait jamais ! Une pépite peut se cacher là où on s’y attend le moins. Généralement, ce n’est pas le cas mais… il faut garder espoir et répondre à l’appel de l’aventure !

L’histoire de cette série débute avec deux jeunes filles, Baileu Ton et Haysin, qui sont heureuses d’aller à Londres pour étudier. Je ne comprends pas vraiment la raison de cet enthousiasme, ni la relation que les lie, ni d’où elles viennent que déjà elles sont arrivées et qu’une bête invisible vole leurs affaires.

Là, je commence à plisser les yeux. Ma main glissant sur le menton, je jette un coup d’œil dans la diagonale en acquiesçant de la tête, mais personne n’est là pour voir la mine déconfite d’un gars qui vient de comprendre que l’aventure peut aussi se refuser.

Pensif, le spectateur « no drop » que je suis sait qu’il est déjà trop tard. Les deux filles s’élancent à l’aveugle dans les ruelles de Londres à la poursuite d’un voleur invisible et elles me prennent par le bras dans leur folle course.

Le scénario l’exige, elles se retrouvent donc séparées. Je me retrouve avec Baileu Ton que je commence à identifier comme étant l’héroïne. Elle est fraîche. C’est une belle brunette aux cheveux long et au regard à la fois innocent et intense. Elle tape dans le mille, c’est mon genre de fille avec la voix de Kana Hanazawa en plus. Je l’ai reconnu car c’est ma doubleuse préférée. Je tiens ma bouée. Je me concentre sur sa voix. De là à dire que c'était pour elle que j'avais coché cette série et que je l'avais oublié, il n'y a qu'un pas. Encore une histoire de fanatisme.

Désormais seule, Baileu Ton dessine quelque chose sur un papier qu’elle plie de manière à le transformer en avion. Elle le lance, le suit et entre dans le dénommé « Twilight ». Á l’intérieur, il y aurait eu un hold-up en cours qu’elle s’en serait fichée. Sans prêter la moindre attention à quiconque, elle traverse un miroir sans s’en apercevoir (normal) et se retrouve dans une pièce cachée.

Là, je commence à me demander si je ne me suis pas endormi à un moment donné car je ne comprends rien. Ou alors, je ne veux pas comprendre ce que je vois.

Ce lieu, « Twilight », est un café, c’est là où elle devait aller et il appartenait à sa grand-mère d’origine chinoise.

« Ah d’accord, Baileu Ton vient de Chine, l’autre fille là… Oui, Haysin qu’elle s’appelle ! Elle aussi vient de Chine ? Pourtant, elle semblait plutôt familière avec Londres… non ? »

Haysin a-t-elle déjà vécue à Londres ? Est-elle née en Chine ? Je n’en saurais jamais rien mais je ne le savais pas encore. Faute d’attention de ma part ou de temps pour l’anime ? Ce sera mon sujet de seconde lecture qui, elle, ne surviendra heureusement jamais. C’est mon moi mort du futur qui me l’a dit. D’ailleurs, pourquoi elles étaient amies ces deux-là… Je n'en sais rien. Bordel, c’est qui Haysin ?

Quoiqu’il en soit, la série ne m’attend pas, elle continue à enchaîner.

Nous et l’héroïne avons à peine le temps de comprendre que le voleur invisible était une ombre, incarnation de légendes et issue de l’imaginaire humain (comme les bishonens du « Twilight » de cet anime), que nous partons débusquer un gobelin qui est sans doute responsable du larcin. Ce sera l’occasion pour nos ombres de montrer leurs compétences et pour nous de pleurer devant l’animation en carton qui commence hors champ pour éviter de trop avoir à se montrer.

J’ai envie de m’arrêter là mais j’ai encore des choses à écrire.

Bref, la narration est bancale et expéditive. Si bien qu’on a des séquences en fin d’épisodes pour nous expliquer des trucs. Genre, ils n’avaient pas le temps. Je n’invente rien, ils le disent eux-mêmes. Et effectivement, c’est l’impression que ça donne. Cependant, il aurait dû aussi nous préciser qu’ils n’avaient pas d’argent non plus et que nous étions devant une production du club d’un Lycée. En vrai, c’est le studio LIDENFILMS, mais en vrai de vrai, je soupçonne une usurpation d’identité. Pas que LIDENFILMS soient des tueurs de critiques mais bon… ce ne sont pas non plus censés être les potes qui sont dans mon garage en train de faire ch'ai pas quoi.

L’abnégation est la principale qualité de l’animé. J’ai personnellement vu des efforts pour que le bateau ne sombre pas au fond de l’océan mais, de l’eau, ils ont dû en jeter des sceaux et des sceaux par-dessus bord pour qu’il ne coule pas avant d’atteindre un port car c’est un gruyère leur truc. Cela étant dit, je ne suis pas sûr que les habitants du port voulussent connaître l’histoire des galériens du bateau. Enfin bref, ils me l’ont refilé ces salauds et j’en suis là maintenant à écrire une critique sur Phantom in the Twilight.

Concernant l’intrigue, car il serait temps de lui accorder de l’attention, Baileu Ton se découvre des pouvoirs surnaturels et générationnels ; son amie Haysin est enlevée ; elles n’iront donc pas étudiés tout de suite. Point de scolarité ici. Ceux qui n’aiment pas l’école sont contents mais après cet animé ils voudront y retourner.

Certains des personnages prônent la cohabitation entre les ombres et les humains (dont les « Twilight », un flic et nous), d’autres ne la veulent pas (les opposants, logique) et les pouvoirs de Baileu Ton attise la convoitise de Monsieur X.

Les ombres de « Twilight » aux côtés de Baileu Ton sont quatre : un vampire propre sur lui, un loup garou tombeur de ses dames, un fantôme hacker qui n’est pas tout seul dans sa tête et un Jiangshi (in)contrôlable avec des armes à feu.

Les opposants dénombrent un Van Helsing n°4, un hacker (pour le duel Hacker VS Hacker ou Gamin VS Gamin ?) et leurs hommes de mains.

Monsieur X c’est Monsieur X. Ce dernier a un complice : un loup garou gentil mais entêté qui kidnappe Haysin sur les ordres de Monsieur X.

Haysin sera trimbalée durant TOUT le show car c’est essentiel pour le scénario et même lorsque cela n’est plus du tout censé. J’ai même applaudi devant une des raisons trouvées pour justifier l’impossible. Chapeau bas les artistes.

Monsieur X commence donc par foutre la merde avec cette histoire d’enlèvement et ça part en cacahuète. Baileu Ton va vouloir sauver son amie et ses pouvoirs latents vont mettre en danger sa nature humaine, ce que cherche Monsieur X pour des raisons que nous ignorons. Monsieur X a les allures d’un sombre gentleman mais c’est juste une façade. Il est pire que ça.

Á un moment donné, le zigoto Van Helsing n°4 entre en scène. Il arrive en hélicoptère de chez pas où. C’est le chef d’une organisation qui est pour la suprématie humaine et qui connait bien les gars du « Twilight ». Il veut les buter. Il va même venir le leur dire. Il connait le Vampire. Combat générationnel entre eux deux.

« Hey, salut les gars. Préparez-vous, je suis en forme, remonté comme jamais et je vais vous buter. Mon organisation est de nouveau à la pointe. Je passais comme ça, juste pour prévenir que je vais vous découper la prochaine fois qu’on se verra. »

Van Helsing n°4 et son sous-fifre l’hacker (le méchant opposant pas le gentil fantôme) sont un duo de comique qui baisse le rideau d’une classe qui égale Super Shredder dans un des films « Tortue Ninja » tournés en prise de vue réelle. Vous ne connaissez pas ? Du génie pur. Le genre de scène que tu ne vois qu’avec des potes. La scène finale entre Van Helsing n°4 et son ami le hacker, je ne l’ai jamais vu de ma vie entière. Je crois. Et ce serait normal car c’est juste : « Ben ? C’est quoi ça ? Vous vous foutez de ma gueule ? Genre, vous poussez le burlesque à l’extrême pour sauver les apparences. Vous ne me la ferrez pas. Non, non, non. »

« Okay, ton truc, c’est un nanard des familles quoi »

« Non, pas vraiment, le ton n’y est pas »

« … »

« Cela se regarde. C’est juste médiocre. »

« Et, si tu étais méchant ? »

« Je ne sais pas car je suis gentil. Tu as d’autres questions connes comme celle-là ? »

« Oui »

« Non, tu n’en as pas d’autres »

Revenons entre nous s’il le veut bien.

Bien.

Petite précision, Van Helsing n°4 est un fanatique qui se sacrifie pour n’importe qui tant que sa nature est humaine et qui tue sans vergogne ses vils ennemis, les ombres. S’il n’existait pas, il aurait fallu l’inventer tant ses actions sont folles et aboutissent à… ce qui devait arriver. Quelque part, c’est une sorte de paladin encore plus débile qu’un paladin débile. Un champion des champions.

Sinon, il y a une pseudo-romance entre Baileu Tom et le Vampire mais le temps était compté donc ça ne dure que l’instant d’un instant. Et le triangle avec le Garou ? N’y pensons même pas. Cet échec. Pas de romances entre eux qui dépassent trois lignes de dialogues. Les dames seront déçues.

En revanche, on a un début, un milieu et une fin, et avec même une histoire annexe notable lors de laquelle une ombre quémande les services de « Twilight » pour une histoire d’amant. De base, c’est un peu le rôle de « Twilight » d’aider les ombres mais le temps est compté alors on traite ce sujet mais pas plus.

Si vous ne suiviez pas du tout, ou plus du tout, je vous rappelle que les ombres (Vampire, Loup Garou, Gobelin, ???) dans cet animé sont issus de l’imaginaire des êtres humains. Je précise qu’elles sont immortelles et qu’elles reviennent même si on les tue. L’inconvénient de la mort est qu’elles perdent leur ancienne personnalité.

Vous voyez venir le drame. Que dis-je, la tragédie. Machin qui dit je t’aime à Michou. Puis, paf Michou se fait écraser par un camion ou, plus en raccord avec le scénario, occire par n°4. Michou meurt donc mais ressuscite ! Pleurs, joie puis désespoir. Michou ne se souvient plus de Machin et leur amour tombe dans le néant. Du coup, Michou sort avec Macha et Machin l’a dans l’os. Machin se suicide. Fin.

Oubliez. Il n’y avait pas le temps pour ça non plus.

Si. Mais non. Mais si ! Mais non je te dis ! Mais si car par deux fois ils utilisent ce point scénaristique ! Okay, oui c’est vrai, une fois et demie. Seulement, on s’en fout et la première ombre ne parlait même pas de base. Je sais, un chat, ça ne parle pas non plus, et pourtant on est tristounet quand le voisin le noie. Okay, mais le problème c’est que ce n’était pas un chat et que ce n’était pas vraiment mignon non plus. Pourtant, Macha y tenait, elle s’était attachée… triste non ? Ben non, rien à branler. Et l’autre ? Ouais… c’est plus tragique quelque part car c’est une fausse mort. Le pouvoir de chez pas quoi la sauver. Cette tristesse quoi.

En vrai de vrai, le scénario peut donner quelque chose de correct, comme tous ceux qui se respectent, mais le résultat est proche du lamentable. Le fait est que ce n’est pour autant pas totalement mauvais car les « gens » derrière cet anime ne baissent pas les bras et continuent à y croire jusqu’au bout en restant à la barre. Du coup… ça se regarde… un… petit… peu.

Quel dévouement pour leur bébé, c’est beau. On n’a pas envie d’être méchant (moi en tout cas) et on ne passe pas un moment très désagréable car cela aurait pu être plus moche, plus mal narré et avec des personnages insupportables (ce qui n’est pas le cas (!) et je ne dis pas ça parce que j’étais sur mon île avec Kana Hanazawa, mais était-ce vraiment la vrai et non une voix crée par des pirates avec un logiciel… Non, je ne peux pas me tromper, c’est elle ! C’est sûr !), mais la série n’est pas du tout recommandable.

Je crois que ça y est. J’ai dépassé le nombre de caractères minimums pour poster une critique. Donc, je peux dire : si vous voulez voir un bon anime, passez votre chemin.

Verdict :5/10
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A propos de l'auteur

Kael, inscrit depuis le 27/09/2014.
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