Parmi les grands principes fondateurs de l'amateurisme, il en existe un absolu, incontestable, inébranlable ! C'est la nullité relative.
La nullité relative étant le fait d'être déçu par une oeuvre amateur de piètre qualité pour finalement se rendre compte qu'on en attendait rien. Elle se caractérise par une échelle allant du rire aux larmes et atteint généralement son pic dans le rap amateur.
Ninja Slayer tape encore dans une autre catégorie dont le studio Trigger s'est spécialisé : l'animation bizarre qui est considérée comme du génie.
Kill la Kill m'étant personnellement resté en travers de la gorge pour les mêmes raisons que ceux qui l'idolâtrent, Ninja Slayer partait avec un réel à-priori de ma part.
Commençons par l'histoire : Fujikido Kenji est une personne ayant perdu sa famille, tuée par des Ninjas. Il veut donc se venger en les tuant à son tour un par un en devenant... notre fameux Ninja Slayer.
Jusque là tout va bien, mais on file vite vers la forme qui est sans détour : dégueulasse ! Un mélange entre une 2D sans profondeur aplatie se voulant comique, une animation basse et un chara-design volontairement non-détaillé. Rajoutez à ça l'humour pitoyable, répétitif et vous obtenez une purge qui pourrait être tirée d'une vidéo YouTube parodiant le Japon.
Cette série reposant essentiellement sur l'originalité, le non-conventionnel et l'humour comme son prédécesseur, on pourrait se dire que Trigger est dans son délire créatif.
Oui mais voilà, on s'ennuie devant cette animation molle et l'originalité de la chose peut se justifier au porte-monnaie en nous faisant passer du low-cost maquillé pour du subversif...
Trigger a clairement oublié que contrairement au génie et à la folie, entre le génie et l'escroquerie, la frontière est large...
Le bilan est sans appel, c'est une daube prétentieuse qui n'aurait jamais du passer la première réunion du studio.