Peu d'animés peuvent se targuer d'être meilleurs que le manga dont ils sont tirés, et Kekkaishi en fait très certainement partie.
Jusqu'à l'écriture de cette critique, 37 épisodes ont été diffusés, allant jusqu'à la fin du tome 10 (qui, ô miracle du hasard, est paru chez nous récemment au moment où j'écris ces lignes). Une seconde saison est prévue à partir de début novembre.
Coté graphismes, le dessin reste toujours dans le bon, et se permet même d'être encore plus beau que son équivalent papier (je pense notamment à l'épisode 31, et à ce plan de Gen sautant d'un pic avec la lune en arrière-plan... Sublime...). Les kekkais et d'autres éléments sont fait à l'ordinateur, ce qui donne souvent de bons résultats (en particulier la "sphère" de Masamori). L'animation est toujours excellente.
Coté scénario, l'animé reprend la trame du manga. Cependant, l'ordre de certains passages sont changés, et l'histoire inclut de nombreux passages "hors-série". Mais ce terme péjoratif a du mal à s'appliquer à Kekkaishi, tant ces "hs" sont, pour la plupart, bien insérés et permettent d'éclaircir de nombreux points du scénario ou à remanier certaines scènes pourtant un résultat assez réussi, je trouve.
L'histoire est poussive au début, il faut l'admettre. Il faut attendre l'épisode 15 pour que cela devienne un tant soit peu intéressant. Cependant, l'arrivée progressive des différents protagonistes (Masamori et la guilde, Gen, le Kokuboro, Kaguro) rend la série de plus en plus intéressante et la série prend de la consistance, notamment parce que les méchants commencent à mettre les héros sérieusement en difficulté.
Coté personnages, peu d'originalité mais quelques personnages sortent du lot par leur charisme ou leur histoire. Je pense en particulier à Kaguro, "bad guy" sadique et classe à souhait; Gen, dont l'évolution et la place accordée dans l'histoire seront tout aussi fulgurantes que son retrait prématuré et inattendu (vraiment) de la série et, dans les personnages secondaires, Madarao, sidekick canin, cabotin, soupe au lait et gay (ça ne s'invente pas) qui doit beaucoup à son doubleur pour son charisme.
Coté doublage justement, rien de mémorable. Seul Kaguro et Madarao se distinguent. Le reste, je l'ai trouvé plutôt moyen pour du doublage japonais.
Coté musique, elles sont variées et de plutôt bonne qualité. "Get away from here" est sans aucun doute la meilleure piste de l'ost si vous n'êtes pas allergiques au rock.
Donc pour résumer :
réalisation : 9.5
histoire : 7
son : 7
Note finale : 8
Un bon shônen, qui peine au décollage, mais qui une fois lancé se révèle très intéressant. La suite, prévue pour novembre, nous dira si la tendance se confirme.