Kemono Jihen pourrait passer comme un enième shounen supernaturel sur des monstres (tanuki, vampire, kitsune...), et globalement c’est plutôt le cas, surtout à première vue.
L’anime arrive tout de même à se distinguer en créant des histoires aux morales ambigües et des personnages à l’éthique douteuse. Il arrive ainsi à créer des épisodes prenants, surtout lors de sa deuxième moitié.
Kemono Jihen arrive tout de même à se démarquer en empruntant ainsi par moments un ton plus sombre, mais la série captive surtout car il arrive à créer des protagonistes attachants. Entre le héros stoïque, Kabane, qui gagne peu à peu des sentiments, ses amis Akira et Shiki qui grandissent à ses côtés, et leur mentor Inugami qui se charge de donner à chacun une direction dans leur vie, les personnages principaux forment une petite famille que l’on regarde avec autant d’attention que de bienveillance.
Par ailleurs, l’ensemble du cast est complémenté par un chara-design mignon, et des seiyuus qui collent parfaitement. Le travail du studio Ajia-Do, et de son réalisateur Fujimora Masaya (Omae Umasou) est de manière générale, fort appréciable : visuellement, mais aussi dans ses musiques ou son rythme.
Le principal handicap de la série est, comme bien d’autres, sa courte durée. Jusqu’au dernier épisode, Kemono Jihen semblait pouvoir terminer sur une note semi-satisfaisante mais pour l’une ou l’autre raison, il décide d’introduire dans sa conclusion un embranchement majeur vers de nouveaux horizons, plus vastes et riches que ceux explorés jusque-là. Autant dire que le dernier développement s’avère fort frustrant, surtout qu’aucune deuxième saison n’est jusqu’à présent prévue.
L’anime Kemono Jihen est donc une oeuvre inachevée, pas particulièrement originale ou brillante. Cependant, il possède beaucoup de charme, est bien foutu, et se laisse très facilement regarder. A voir pour vous, si comme pour moi, cela peut vous suffire.