Critique de l'anime Kodomo no Omocha

Cette série adaptait en 1996 un shojo et trahit donc inévitablement un dessin vieillot. Elle s’avère en outre très longue : il faudra plus de 100 épisodes pour en voir le bout, de quoi être découragé. Que ce soit au niveau du son ou des graphismes, la série semble avoir mal vieilli et la qualité visuelle est assez inégale. Faut-il pour autant faire l’impasse sur cette petite parle que l'on surnomme affectueusement "Kodocha"?

Kodomo Omocha, c’est une série qui nous procure émotions et comédie déjantée sans jamais rompre son rythme. La série s'appuie sur des personnages détonants. L'héroïne, Sana, possède un caractère exceptionnel : elle parvient toujours à dérailler dans les instants dramatiques, même quand elle est directement concernée. Le doublage est à la limite du supportable tellement la voix de Sana est stridente et agaçante. Heureusement, on s’habitue vite et on lui pardonne tout à cette petite folle tellement son énergie et ses initiatives font plaisir. Toujours les mains dans les poches, Hayama plait grâce à son côté flegmatique et asocial. Même s’il reste secondaire dans le casting, le fidèle agent de Sana, l'élégant Rei aux lunettes noires, est hilarant dans sa manière de suivre et d'endurer les délires de la jeune fille. La mère de Sana change sans arrêt de permanente, toujours de mauvais goût, tandis que le père d’Hayama est toujours à côté de ses pompes…

La série ne s’essouffle pas et continue à présenter des arcs aussi réussis les uns que les autres. Je reprocherai juste la présence 2-3 épisodes totalement hors propos et quelques résumés qui restent heureusement assez facilement repérables. Kodocha parle de famille, d'amitié et s'avère une série rafraîchissante malgré son âge, réussie d’un bout à l’autre. Je vous conseille donc l’aventure, ne serait-ce que pour ses 19 premiers épisodes, où les histoires se succèdent inlassablement et qui offrent bien plus d'émotions et d'intrigues que le font les séries de nos jours et 102 épisodes! Rarement une comédie romantique aura aussi bien réussi à engendrer larmes et fous-rires.