Kono Subarashii sekai ni shukufuku wo: c’est l’histoire du bon ecchi et du mauvais ecchi.

» Critique de l'anime Kono Subarashii Sekai ni Shukufuku o! (TV 1) par Shedaoshai le
24 Août 2016

Mais au fond quelle différence y a t-il entre le bon et le mauvais ecchi ? C’est très simple, c’est pas la même chose. Le mauvais ecchi il te sort un plan nicchon paf comme ça et ce n’est pas drôle, c’est un mauvais ecchi. Le bon ecchi lui il te sort un plan nichon comme ça bim et c’est drôle, parce que c’est le bon ecchi…
Mouai, même moi j’suis pas convaincu par cette imitation, on va devoir revoir tout ça et rentrer dans les détails.

KonoSuba pour les rapides c’est tout d’abord la triste histoire de Satou Kazuma, un otaku qui meurt dans un accident de la route en voulant sauver une jeune fille, comme quoi il avait raison d’avoir peur de sortir de chez lui et de laisser ces jeux vidéos. Donc on aurait pu en rester là avec un rip Kazuma tristounet sauf que non, une déesse nommée Aqua convoque son âme pour lui annoncer qu’il est bien mort et qu’en fait ce n’est pas le camion qui l’a tué, celui-ci a freiné à temps, mais il a eu un arrêt cardiaque de peur d’être heurté.

La déesse se moque copieusement de lui (il est notamment qualifié d’idiot mal fini) avant de lui laisser deux choix, aller s’emmerder au paradis pour l’éternité ou devenir aventurier dans un monde fantastique en proie à une invasion démoniaque. Et comme la déesse n’est pas chienne elle lui offre le droit d’y aller avec la « chose » de son choix, arme ou pouvoir afin de sauver le monde en question. Mais Kazuma c’est un sacré teigneux en fait, il décide que la chose à emporter sera la déesse elle-même juste pour l’emmerder et il part dans un rire sadique qui ferait pâlir d’envi bien des méchant de Shonen. Et le pire c’est que ça marche au grand désarroi d’Aqua qui ne pourra retrouver son poste de déesse fonctionnaire qu’une fois vaincu le roi démon.

Ces premières minutes de l’animé sont un concentré de ce que proposera la série dans son ensemble, de l’humour décalé et des situations à priori très classique qui partiront soudainement en cacahuète avec des personnages complétement fêlés.

Dans un premier temps Kazuma est Aqua devront travailler, traduction monter leur métier, afin d’avoir un minimum d’argent pour s’acheter leur équipement de départ, au grand désarroi de Kazuma qui compare cela à un mauvais jeu sans stuff de base pour les nouveaux aventuriers.
Les référence aux jeux de rôles et au mmo sont multiples mais très souvent pour prendre à contrepied ce que les joueurs/spectateurs s’attendent à voir, ici points de combat épique dans les premiers épisodes mais du boulot pénible et mal payé en ville avant d’aller farmer en boucle des ennemis peu rentables dans des combat rendu ridicule, mais pas sans danger, du fait du manque d’équipement et d’expérience des deux protagonistes. Au passage ceux-ci choisissent directement leurs améliorations de compétences sur leur fiche de personnage ce qui fera sourire les rolistes.

Par la suite le groupe intégrera deux nouveau protagoniste ce qui nous permet de faire un point sur les personnages. Ils sont tous à première vue stéréotypé mais se révéleront tous plus tordu les uns que les autres pour notre plus grand plaisir car pour une fois dans ce genre d’animé les personnages sont vraiment drôle plutôt que casé dans un cliché.

Aqua la déesse dont on ne sait pas trop quoi, à si l’eau sans doute, est une étourdie au QI très limité tout comme ça capacité de concentration et pourtant elle reste une déesse doté d’un certain nombre de pouvoirs très puissant et a de bien meilleur « stats » que les humains lambda à l’exception de son intelligence. Sa personnalité oscille entre l’arrogance du à son rang et la gamine capricieuse et elle sera source de nombreuse blague et gaffe. Elle est aussi capable d’une certaine cruauté envers les créatures mort-vivante qu’elle méprise, comme la mignonne petite sorcière-liche à gros seins qu’elle cherche à détruire bien qu’elle soit inoffensive. Face à Kazuma elle tente de rester digne et cherche désespérément à lui inspirer du respect et semble oublier rapidement que c’est lui qui l’a entrainé dans ce monde.

Megumin est la troisième à intégrer le groupe, c’est une puissante magicienne et c’est le cliché de la gamine doté de grand pouvoir avec un cache-œil. Mais elle est tellement obsédée par les explosions magiques qu’elle a décidé de ne plus utiliser que des pouvoirs de ce type, renonçant à toute autre forme de magie malgré son talent. Elle se sent mal si elle ne peut pas utiliser son pouvoir au moins une fois par jours pour détruire… ba peu importe en fait, des trucs ou des monstres. Le tout accompagné d’allusion rarement subtile à la masturbation. Son apparence de loli vise clairement à satisfaire un certain public…

Dernière arrivé dans le groupe, Darkness est malgré son nom une croisée en armure doté d’une grande force et de nombreux phantasmes, elle entre dans le groupe en espérant que Kazuma abuse des filles. Elle veut tanker dans les combats car elle aime prendre des coups et rêve de se faire capturer et « souiller » par des monstres et des démons. Si tous les personnages sont assez barrés et tordu, elle, est complétement ravagé dans sa tête. Je préfère ne pas donner d’exemple mais chacune de ces interventions est une porte ouverte vers… un autre monde. Elle est aussi le seul personnage du groupe qui semble se lier intimement avec Kazuma signe que malgré le fan service et l’ecchi nous ne sommes pas dans un harem.

Enfin Kazuma seul protagoniste masculin du quatuor de tête. Intelligent et même plutôt fourbe il sera un voleur et un mage dans cet univers de fantaisie dont il se plaint souvent, lui reprochant notamment son manque de d’ergonomie pour les nouveaux héros et la difficulté pour amasser de l’argent. Contrairement aux personnages habituellement entouré de jolies filles Kazuma n’est pas paralysé par la vue de quelques poitrines rebondies, il apprécie la vue sans saigner du nez ou bégayer comme un idiot. Un comportement plus crédible et moins crétin qui aide beaucoup à rendre le personnage plus agréable à suivre que ce que l’on trouve presque systématiquement comme pseudo personnage centrale dans les animés de ce genre. Kazuma prend généralement la tête des opérations pour tenter de coordonner son groupe de fêlées.

En résumé au bout d’un épisode le spectateur averti sait déjà qu’il est en face de quelque chose d’étrange, le fils batard d’un mmorpg et d’un monty python. Et il devra alors faire un choix, poursuivre ou tenter d’oublier ce qu’il vient de voir mais qui l’aura marqué à jamais. Car tout le monde n’appréciera pas Konosuba à sa juste valeur, après deux trois épisodes il y aura ceux qui penseront avoir trouvé le Saint Graal et ceux qui trouveront que c’est d’une bêtise absolu et navrante.

Car oui ça ne volent souvent pas très haut et certaines situations son au-delà de l’humainement descriptible (comme l’attaque des choux volants…) mais c’est pour cela que c’est tellement bon. Un autre point d’importance est la pertinence des blagues en lien avec l’univers rôliste ou celui du mmo, on sent que l’animé est plus en phase avec ce sujet que bien d’autres traitant pourtant directement des univers virtuels.

Et pour en revenir à l’ecchi c’est un peu pareil, le sujet est maitrisé et l’humour bien que gras passe sans souci. Notamment parce que Kazuma est ici un personnage crédible, par un poulpe mollasson coincé du bulbe ni un pervers polymorphe bon pour l’asile. Mais aussi parce que les scènes dénudant certains personnages ne sont pas la juste pour les mettre à poil gratuitement, elles restent avant tout des scènes de comédies et sont plutôt rares finalement, montrant bien que tout est affaire de dosage et d’ambiance dans un bon ecchi/comédie. Un type random qui glisse sur une savonnette et percute des seins c’est le niveau zéro de l’imagination et pourtant on y échappe jamais.

Pour ce qui est du scénario (car il y a un !) il s’agit surtout de trouver et vaincre les généraux du roi démon puis le roi démon lui-même afin que Aqua puisse retrouver sa place de déesse vip. Mais assez souvent les héros perdent de vue leur objectif et cherchent juste à gagner de l’argent facile. Toute la saison se déroulant dans une seul ville et ses environs on a peu d’information sur le reste de ce monde même si quelques allusions sous entendent qu’il existe d’autres royaumes et que cela sera peut être développé plus tard.

Le scénario n’est qu’un mince fil conducteur pour nous guider au milieu de cette succession de gags de situation absurde mais il est belle est bien présent et d’ailleurs certaine scènes qui semblent à première vue n’être là que pour le gag se révèlent avoir une incidence sur le cours des évènements, difficile d’en dire plus sans spoil.

Un unique horrible défaut vient tout de même gâcher le tableau, la série ne dure que 10 épisodes, même pas une vrai saison, impardonnable !

Konosuba est comme une fenêtre ouverte sur l’antre de la folie pour nous raconter une histoire. Ce n’était pas une grande histoire mais c’était une bonne histoire et la seconde saison arrivera aux dernières nouvelles en janvier 2017 ! 8/10, cette note ne reflétant pas forcément la qualité de l’œuvre mais plus le plaisir prit au visionnage !
La suite arrive en janvier 2017.

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Shedaoshai, inscrit depuis le 02/11/2012.
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