Vive le 36° degré !
Cet anime est tout simplement un concentré de n’importnawak, comme disent les jeunes. Du pur délire, au point de se demander si ce n’est tout simplement pas une parodie de ce type d’anime cliché. En effet, tous les éléments de l’anime shonen lambda sont là, mais saupoudré d’une tonalité burlesque originale et sans limite qui tendent vraiment à nous plier en quatre.
... du moins au début.
Je m’explique : prenez la sauce classique.
Un lycéen romantico-mélancolique qui pense au sens de la vie et de la mort près de la fenêtre de sa classe de lycée.
Un harem rempli de tsunderes, lolis, qui squattent la maison du héros qui n’a étonnement pas de parents.
Des méchants fantomatiques surpuissants qui apparaissent à droite à gauche pour détruire notre somptueux éco-système, pour une raison très floue, et les gentils qui se transforment pour les combattre.
Bon, vous avez l’idée.
Mais voilà, petite précision anodine sur les personnages en question :
On recense un zombi travesti en magical girl, un vampire ninja qui défait ses ennemis à coup de bol de ramen, une nécromancienne aphone en armure, une autre loli tsun qui finit toujours à poil et se ballade avec une tronçonneuse rose, et j’en passe.
Toute situation laisse place à un humour absurde, c’est le propre de Kore wa Zombie desu ka : du fourre-tout, du n’importe quoi, tout sauf du sérieux. (Jusqu’à l’ultime scène de foutage de gueule, où un personnage demande comme dernière volonté sur son lit de mort, alors que vrombissent en arrière plan les violons et que pleure à flot l’auditoire, à être réincarné en pingouin).
Et je vais mettre à présent de côté la dimension humoristique pour me dispenser de trop spoiler, pour me pencher sur l’autre face.
Car oui il y a une intrigue mine de rien (même dans le plus grand chaos d’absurdité il faut l’esquisse d’un fil directeur pour pouvoir apprécier). On a en contradiction des scènes réellement émouvantes et bien menées qui nous poussent à nous attacher finalement aux personnages incompréhensibles et à l’histoire en général, à chercher le fil directeur. Mais si les premières scènes sérieuses m’ont beaucoup plu, on bascule vite dans… la nullité tout simplement. Ce sera mon dernier point pour le fond : pourquoi cet anime est un triste gâchis.
Puisque malheureusement plusieurs éléments laissent clairement à penser que KWZDK se voulait être un anime complet, alors qu’il n’en avait pas du tout les matériaux. Ils voulaient conclure l’histoire, rester un minimum sérieux pour respecter une intrigue clichée qu’ils pensaient inévitable, tenter de peaufiner les relations amoureuses, c’est là l’erreur de cet anime. Ils auraient du rester une parodie, une succession de délires sans conclusion. Ce qui donne du coup un final absolument catastrophique, et un épisode 12… plus que déplorable (bien que restant dans la dimension absurde).
A côté de ça on a des passages inutiles, ennuyants (des clichés même pas parodiés), des personnages sans intérêt (Dai-sensei), et, comble, horreur, putréfaction révolutionnaire, la nécromancienne qui gâche la moitié de la série à faire chier les héros en pensant « ils ne m’aimeeeent paaas » alors qu’ils risquent leur vie depuis le début pour elle. Et finalement, sans raison, à la fin, pouf, ça va mieux.
Ce n’est finalement pas la parodie que j’attendais tant, l’attachante absurdité d’un Seto no Hanayome; c’est probablement juste un anime raté.
Et pourtant je me suis surpris maintes fois à me plier en quatre dans les premiers épisodes, ce qui est d'autant plus dommage.
// Sinon : des génériques nullissimes selon moi. Une BGM plus mélodieuses cependant (notamment en piquant des mélodies classiques, ce qui finalement fait toujours plaisirs).